La chasse aux déserteurs

Bonjour.
Faut bien occuper les journées de déconfinement , alors un petit sujet qui parlera à ceux de ma génération.



La recherche des déserteurs, qui nous a probablement tous occupés ou concernés à une certaine époque.
Tant en Corse ou au T.F.A.I.
Quand un ou plusieurs taillaient la route, tout était fait pour les retrouver, surtout si on savait
qu'ils avaient rejoint le maquis ou essayaient de passer à l'étranger.
Bouclage, chouff etc. 
On en retrouvait parfois ............ou pas.


Quand j'étais à Dikhil, cela nous arrivait plusieurs fois par an.

Dès que l'absence d'un légionnaire était constatée ( parfois deux ou trois ) les mesures étaient toujours les mêmes.
Envoi de la section d'alerte à la frontière avec l' Ethiopie, dans le secteur d' As Eyla.
Pas très loin du poste ( 15/20 kms si mes souvenirs sont bons ) , c'était le point de passage
vers ce pays qui était toujours pris, car le plus court.
Pour un légionnaire, même à pied c'était assez facile de la faire rapidement, et s'il se barrait dans
la nuit, peu de chance de le chopper avant qu'il passe de l'autre côté.


Mais c'est arrivé car certains étaient assez peu doué en topo.





J'en profite pour mettre des photos qui n'ont pas grand chose à voir avec le sujet , sinon qu'elles font
voir le genre de piste à suivre.

Et donc souvent nos déserteurs étaient passés en Ethiopie.
Nous on ne pouvait y aller.
Mais on pouvait toujours essayer de savoir s'ils étaient bien de l'autre côté.
Et pour cela il y avait le G.N.A.
Les goumiers gardes-frontière, avaient de bonnes relations avec les gardes frontières éthiopiens.
Ceux -ci savaient rapidement si des déserteurs étaient passés.
En effet dans le désert, ils ne pouvaient aller qu'au village le plus proche.
Sans papiers et souvent sans beaucoup d'argent.
Ils étaient donc interpellés par les autorités locales.


Et c'est là qu'il fallait faire vite.
Négocier leur retour avant que la hiérarchie le sache.


Le prix était plus ou moins connu.
Une, deux caisses de  whisky ( du bon mais il était pas cher ) et en général on récupérait nos gus.


Je pense que les frais occasionnés étaient payés par les intéressés par une retenue sur leur solde
rien de plus normal.
Et les goumiers musulmans pouvaient fêter ses passages interdits avec plaisir.


:hrte:






On récupérait ainsi presque tous les déserteurs qui passaient à As Eyla.
Ceux qui filaient vers Djibouti, c'était le problème de la PM.
Mais il est arrivé q'une fois on a rien pu faire malgré le fait que le déserteur ai été arrêté au village éthiopien.

J'ai passé quelques temps aux transmissions à Bonifacio, chargé du central téléphonique.
Si c'était calme dans les 10 minutes qui suivaient l'appel du soir, je savais que je passerai une bonne nuit.
Sinon c'était un appel pour la PM "Poste Marine " et tout ce qui s'en suivait. On appelait Marseille et je ne sais plus qui, enfin de quoi bien s'occuper une partie de la nuit.
Autrement on a fait quelques choufs, ça n'était pas le plus désagréable.

SCANZI a écrit:

BONJOUR


DES CHASSES AUX déserteurs............PTAIN

J'en ai fait............
Qui se rappelle de la chasse ici en POLYNÉSIE
OU un sous officier a tuer sa femme et  le gendarme

qui sauter cette dernière :hrte: :hrte: :hrte: :rire: :rire: :rire:

  Un cas comme cela c'est plus une chasse au criminel qu'au déserteur !

Et peut-être aussi pour éviter que les gendarmes butent le criminel pour venger un des leurs ?

L'histoire des deserteurs  a toujours été sujet brulant , et excitant même alimentant les auteurs des romans d'avantures et coin des comtoires de mess
 Il y avait comme un odeur de poudre excitant  en l'air, ça faisait un peu Far West.

 A l'epoque des " lavages de linge en famille" il y a eu des déserteurs  qui etait repris,des fois façon rocembolesque  pour ne pas dire façon peu catholique, alors que d'd'autres se sont ventés de leurs exploit,  ou d'aventures. 
L"exploit" du capitaine Y. ne serait possible a nos jours, sans sanctions.A nos jours la Légion sait qu'il y aura encore des deserteurs et en tient compte dans ses effectifs.Seul les auteurs de crimes sont recherchés par la police ou gendarmerie.
 Il ,y a plus chasse a l'homme, et il y a un temps de "reflexion" de six mois pour rompre le contrat. L'affaire Bustanico , jai vecu, ma future femme etait originaire du village, et j'ai était braqué deux fois.
 Je n'etais pas tres fiere, et il ne fallait pas faire le mariole. 
 Voici un lien  relatant cette affaire, pour ceux qui n'ont pas connus:


https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/corte/bustanicu-tragedie-encore-memoires-1549534.html

SA PLAISANTER PAS AVANT SA DROPER ET PAS DE BLABLA ET SA SE REGLER EN FAMILLE .. ... MAINTENANT A LA LEGION ON DESERTE PLUS POUR LES MEMES RAISON ..... SES PRINCIPALEMENT RAIZON FAMILIALE ... PLUS ENVI ... DU SOCIAL .. ON RENTRE PAS DE PERME PAS BEZOIN DE SE PLANQUER DANS LE MAQUIS OU SAUTER A LA MER AUX RISQUE  DE SE NOYER ...ET PUIT LA TAULE YA NA PLUS ... QUELQUES PART SES PEUT ETRE TAN MIEUX POUR EUX .... MOI PERSO JE PREFERE  LA LEGION QUE J AI CONNUT ... MAIS BIEN SUR CELA N ENGAGE QUE MOI . :bravo:

Oui Sandor je me rappelle de cette histoire.

C'est d'ailleurs cela qui a fait que le GILE a du quitter la Corse.

Donc grosse conséquence pour la Légion 


J'étais en séjour au TFAI mais comme tout le monde ai suivi par la presse cette triste affaire.

COMME TU DIT BAROUDEUR ..............
CA DROPER LE DJEBEL...................
DES HISTOIRES IL Y EN A TELLEMENT
IL N'Y A QUE LES AIGRIS DU CULS QUI

COINCENT......................
IL Y A QUELQUES TEMPS ........................
UN AIGRIS DU CUL,  SORTIE DE JE NE SAIT
D’OÙ , M'A ACCUSÉ D'AVOIR EN ......1974
TUER LE LÉGIONNAIRE PIC ..CE A MAYOTTE
PENDANT UNE MARCHE '''FORCÉE''''??????
EN MÊME TEMPS '''IL'''M'A SORTIE L'AFFAIRE
DES 2 MARINS TUER LORS D'UNE ''''MÉMORABLE'''
BAGARRE AU CERCLE FRANCO MAHORAIS NOTRE BRAVE
BRIGIDI EN ÉTAIT LE GÉRANT..........................
pour certaine '''choses''' j'ai payé.................
pour d'autre........... j'ai passé a travers les gouttes
C'EST COMME CA ...............................
LES CADAVRES DANS MON PLACARD NE M'EMPECHE PAS DE DORMIR :rire: :rire: :rire: :rire:

:bravo:JE TE SALUT SCANZI ..... OUI TA CONNUT LA DURE ECOLE LEGION CELLE QUI FAISAIT PEUR ... CELLE OU DES QUE T ETAIS DEVENU LEGIO T AVAIS PLUS LE CHOIX PLUKA  HONNORE LA PAROLE DONNE ..ET PUIT LES AVENTURE QUE TU CITE ET QUE TA CONNUT AUJOURDHUI SA N EXISTE PLUS DEPUIT PAS MAL DE TEMPS .. BONIFACIO COMME CORTIE .. PAS LE TEMPS DE TE PLAINDRE  :rire:MORE MAJORUM   LES MEILLEURS  :bravo:

SCANZI a écrit:

BONJOUR


DES CHASSES AUX déserteurs............PTAIN

J'en ai fait............
Qui se rappelle de la chasse ici en POLYNÉSIE
OU un sous officier a tuer sa femme et  le gendarme

qui sauter cette dernière :hrte: :hrte: :hrte: :rire: :rire: :rire:

J'ai bien suivi l'affaire depuis Aubagne  jusqu'à mon départ à Mayotte, fin 91. Par contre je ne me souviens pas qu'il ait tué l'amant ni qu'il ait été déserteur

Je suis très heureux d'avoir de ses nouvelles, actuellement il a payé sa dette à la société, il a eu une attitude exemplaire et a rejoint ses nombreux amis, comme tu le sais.

Dans les années 70 le patron de petit dépot de Bastia de trouvait a la caserne de 163° RI au St Joseph. C'etait une espece de transit  avec l'A/c TOTTI, et un autre qui est devenu aveugle par la suite,  un vieux C/c italien  qui s'occupait des affaires avec le port et une dizaines de legionnaires. Luvio descendait souvent au port en civil  pour chouffer  les "touristes" tondus, et leurs chaussures militaires. Il avait un certain flaire a denicher  les fuyards  dans la foule qui voulait embarquer. sur le Fred Scaramoni . Il disait qu'un légionnaire etait reperable deja au depart par sa façon de deplacer.
 il interpellait un "louche" déguisé avec guitare et perruque;
 -Alors le touriste, c'etait bien ces vacances?
-Oui mon Adjudant chef!
 LUCK, embarque moi  l'oiseau , disait au sergent de la PM

Excellent ! Petite rectification : Livio, pas Luvio. Mais excellent quand même.

Moins drôle : en fin d'instruction en 64 à Bonifacio notre section a participé à la recherche d'un gars qui était parti de champ de tir avec son 49/56 après avoir tiré et blessé un s/off de sa section. Comme on pensait qu'il avait encore des munitions il nous avait été conseillé de faire gaffe. Et comme il avait un béret vert on faisait les recherches en kebour, pour éviter la confusion.
Finalement il a été retrouvé un jour ou deux plus tard, il s'était tiré une balle dans la tronche.

oui, ce sont des histoires plus ou moins abracadabrantes , et pas toujours a l'honneur de la legion, mais il fallait la populace, et des gradés assez felées,ce  cecomposait un melange de couscous-paella- choucroute

Oui, Livio, bien sur , j'ecorché son prenom , excouse my :faché: :faché:

sandor a écrit:

Dans les années 70 le patron de petit dépot de Bastia de trouvait a la caserne de 163° RI au St Joseph. C'etait une espece de transit  avec l'A/c TOTTI, et un autre qui est devenu aveugle par la suite,  un vieux C/c italien  qui s'occupait des affaires avec le port et une dizaines de legionnaires. Luvio descendait souvent au port en civil  pour chouffer  les "touristes" tondus, et leurs chaussures militaires. Il avait un certain flaire a denicher  les fuyards  dans la foule qui voulait embarquer. sur le Fred Scaramoni . Il disait qu'un légionnaire etait reperable deja au depart par sa façon de deplacer.
 il interpellait un "louche" déguisé avec guitare et perruque;
 -Alors le touriste, c'etait bien ces vacances?
-Oui mon Adjudant chef!
 LUCK, embarque moi  l'oiseau , disait au sergent de la PM

Je cherche désespérément le nom de famille du c/c italien qui était en charge du petit dépôt à bastia.

Une désertion réussie et bien préparée.

Pas vraiment de chasse, sinon aux infos.



C'était en 1976 , à Dikhil.


Un légionnaire espagnol, de ma section. Jeune en service mais déjà assez âgé ( 30/40 ans ).
Il était magasinier d'armes, un emploi de confiance nécessitant une habilitation.


Un matin il est absent au rassemblement. Après de rapides recherches, il s'avère qu'il s'est bien baré
ses affaires perso ayant disparu.
Comme d' hab.. une patrouille est envoyée vite fait à As Eyla.
On apprend rapidement qu'il a bien passé la frontière.


Mais très vite on nous informe qu'il va y avoir un problème.
En effet il y avait un comité d'accueil pour le recevoir.


On suit son retour vers Dire Dawa puis Addis Abeba. Puis terminé.


On sait qu'on l'a définitivement perdu et il ne reste plus qu'à faire le nécessaire sur le plan 
administratif. Le virer à la SAI et demander sa relève.


Un peu plus tard , je demande à l'adjudant SANCHEZ, adjudant de compagnie s'il comprend ce qui s'est passé dans ce cas précis.





Et Emilio ( ici à gauche ) m'explique la chose.
Il était lui aussi d'origine espagnol et avait souvent eu l'occasion de discuter avec ce légionnaire
qui était de la section.


Ce légionnaire était un militant du parti communiste espagnol. Quand la police espagnole
avait commencé à s'intéresser un peu trop près de son cas, il avait franchi la frontière et s'était engagé à la Légion.


Quand FRANCO est mort, il attendu un peu, puis voyant que la démocratie était revenue en Espagne
et que le PCE était autorisé, il a pris contact avec ses camarades du parti et demandant ( sans doute ) qu'ils le fassent rentrer.


Ceux -ci ont  contacté le parti d'URSS qui a demandé au parti Ethiopien de programmer
l'exfiltrration. Aucun problème car l' Ethiopie était sous la coupe des communistes.


Et ainsi parfaitement préparée, sa désertion est passée comme une lettre à la poste.


Fin de l'histoire.






Et une pensée pour Emilio SANCHEZ qui nous a quittés il y a quelques années.
Un type super.

Pour Tony; Hélas memeprobleme,le nom de ce C/c m'echappe, pourtant pas compliqué. 
 Ca va viendre- dirais-je.
 Il etait marié a Bastia, pere d' une flopé d'enfans, toujours habillé en impermeable militaire, figure emblematique, le seul qui pouvait regler les problemes les plus tordu ' reservation, billeterie, depart d'urgenes ou non prevu...)Caporal chef.....Caporal Chef....mede alors... pet erte Signori  ou qq chose comme ca...

D'une maniaire generale, il m'arrivait  souvent, que  lorsque  tel ou tel chose etait pas possible, bloqué ou "il n y avait pas" un Cabotchef ou bricardchef ancien  et degourcia su trouver la solution.

:faché: :faché: De p'tain d'Amzheimer m'enerrrfffe! 

sandor a écrit:

:faché: :faché: De p'tain d'Amzheimer m'enerrrfffe! 

Gaspari ????? Ce n'est que pour faire avancer le schilimlilibikick ! :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: