L'opération Épervier au Tchad, a été déclenchée début février 1986 à l'initiative de la France après le franchissement du 16e parallèle par les forces armées libyennes venues soutenir Goukouni Oueddei qui avait été renversé fin 1981 par Hissène Habré avec le soutien de la France et des États-Unis. Elle succède à l'opération Manta qui en 1983-1984 avait été déclenchée pour les mêmes raisons (voir conflit tchado-libyen). Elle est remplacée par l'opération Barkhane à partir du 1er août 2014.
La Légion
En 1986, les 3e et 4e compagnies du 2e REP, puis un EMT à 4 compagnies, commandé par le colonel Wabinski, chef de corps, prend la relève en 1987. Les légionnaires s’installent à Kalait, Biltine et Abéché. Le détachement assure l’encadrement d’un détachement d’assistance technique à Pandzangue au sud, non loin des frontières du Cameroun et de la République centrafricaine et le poste de commandement et 2 compagnies s’installent à Ndjamena. Le 8 août, les Tchadiens s’emparent d’Aouzou, repris par les Libyens, 20 jours plus tard. En juillet, la compagnie d’éclairage et d’appuis rentre à Calvi, remplacée par une autre compagnie. Le 2e REP laisse la place à d’autres unités au début de 1988.
De 1990 à 1991, les 2e, 3e, 4e compagnies, et les CRAP du 2e REP, sont dirigés sur Ndjamena afin de protéger l’aérodrome et les installations militaires.
Pertes globales
Avec 158 militaires français morts au cours des différentes Opex dans ce pays depuis 1968 dont 93 « morts pour la France » depuis la fin des années 1960, le Tchad est, à égalité avec le Liban, au premier rang des pertes militaires françaises en opérations extérieures depuis 1963.
Représailles
L'attentat du vol 772 UTA a fait 170 morts en 1989. Il a été organisé par la Libye, en représailles contre l'État français (comme celui du vol 103 Pan Am contre les États-Unis).
Fin de l'opération
En 2014, il est décidé de remplacer les opérations Épervier et Serval par l’opération Barkhane, qui est officiellement lancée le 1er août en appui aux pays partenaires de la bande sahélo-saharienne, avec la mission de lutter contre les groupes jihadistes et d’empêcher la constitution de sanctuaires terroristes dont le quartier-général est établi à N’Djamena