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Roger Gardet
Roger Gardet est né le 15 avril 1900 à Epinal. Son père, officier est mort pour la France en 1914. Elève au collège de Dôle puis au Prytanée militaire de 1914 à 1919, puis est reçu à Saint-Cyr (promotion des Croix de Guerre), d'où il sort sous-lieutenant dans l'infanterie coloniale. Promu lieutenant en 1923 puis capitaine en 1931, Roger Gardet participe à plusieurs missions de prospection géographique au Tonkin, en Tunisie, au Levant, à Madagascar, en AEF et au Maroc jusqu'en 1937. Spécialiste de la géodésie, il sert ensuite à la mission de délimitation franco-britannique du Cameroun-Nigeria et rejoint l’armée à la déclaration de guerre. En avril 1940, il est désigné sur sa demande en renfort pour la Métropole. Mais le navire, le Brazza, sur lequel il doit embarquer, est torpillé. | Roger Gardet |
Il est à Yaoundé lorsqu'il entend
l'Appel du général de Gaulle. Il constitue alors avec quelques officiers un comité de résistance avant de prendre contact avec le commandant
[size=9]Leclerc[/size]
alors au Nigéria ; le 27 août 1940 il va à la rencontre de Leclerc à
Douala puis remonte à Yaoundé avec quarante hommes participant au
ralliement de la capitale du Cameroun à la France Libre.
En
septembre, il est promu chef de bataillon du Régiment de tirailleurs
camerounais (RTC), Régiment crée par le colonel Leclerc à la place des
forces de police.
Fin 1940, le
commandant Gardet propose la création d'un bataillon de marche, le
3e Bataillon du Régiment de tirailleurs du Cameroun (3e BRTC), qui voit
le jour en mai 1941 et est placé sous son commandement.
En mars 1942, le 3e BRTC devient le Bataillon de marche n° 5. Il rejoint la
2e Brigade de la 1ère Division française libre (1ère DFL) en juillet, en Egypte.
Au
Levant, le BM 5 participe à l'exécution de la ceinture défensive de
Beyrouth, puis, en Egypte, à la Bataille d'El Alamein en octobre 1942.
Le
lieutenant-colonel Gardet s'illustre en Tunisie, le 11 mai 1943, dans
la région de Takrouna, aux Djebillat, où il entraîne son bataillon à
l'assaut des cotes 150 et 136, déterminant ainsi, malgré la vigoureuse
réaction de l'adversaire, le succès d'une journée où l'ennemi perd des
positions importantes et de nombreux prisonniers.
Le 13 mai, il reçoit personnellement la reddition du général italien Orlando et de son corps d'armée. Il est fait
Compagnon
de la Libération.
Après
la campagne de Tunisie, il quitte le commandement du BM 5 et participe
à celle d'Italie en étant adjoint opérationnel du colonel Garbay,
commandant la 2e BFL. Il se distingue du 18 au 21 mai 1944, en
dirigeant l'attaque des lignes fortifiées allemandes du Monte-Calvo à
Pontecorvo où il conquiert successivement les objectifs qui lui sont
assignés, en dépit des violentes résistances ennemies. Il se distingue
de nouveau les 11 et 12 juin 1944 au Monte Rado où il réussit à briser
une opiniâtre résistance ennemie, enlevant dans un assaut magnifique,
une position dont la chute amènera la prise de Bagno-Reggio et
d'Orvieto.
Il débarque en Provence en août 1944 et participe à la libération de Toulon, aux durs combats d’Hyères et de la Garde.
Promu colonel en septembre 1944, il prend le commandement de la 2e Brigade française libre.
Il
se distingue devant Belfort en s'emparant de 2 villages fortement
défendus et en progressant de plusieurs kilomètres au milieu des lignes
adverses, celles-ci étant complètement désorganisées par la rapidité de
son action.
Désigné, malgré lui, en
octobre 1944, pour une mission d'instruction et de réorganisation des
FFI, il parvient à quitter le ministère de la Défense nationale le 31
décembre 1944 et rejoint aussitôt la 1ère DFL en Alsace où il reprend
le commandement de la 2e Brigade. Chargé de l'axe le moins commode de
la Division lors de l'attaque du 23 janvier 1945 pour la bataille de
Colmar, ses hommes franchissent l'Ill sous des tirs d'infanterie
incessants. Ne pouvant bénéficier de l'appui des chars, aucun pont
assez solide n'existant sur la rivière, il ne déloge l'ennemi du bois
d'Ohnenheim, en liaison avec la
Légion
étrangère de la 1ère Brigade, qu'au prix d'énormes pertes. Le 31 janvier, ils réduisent enfin la résistance acharnée de l'adversaire.
En avril et mai 45, Roger Gardet participe, dans les Alpes, aux combats pour la libération de La Brigue et de La Tende.
De 1948 à 1950 il commande, comme général de brigade, la 2e Brigade d'AOF.
Auditeur
à l'Institut des hautes études de la Défense nationale en 1951, il est
ensuite adjoint du général commandant la Région militaire de Toulouse.
De
1952 à 1953 le général Gardet est adjoint au général commandant les
forces terrestres au Sud-Vietnam avant de commander ensuite les forces
terrestres du Laos puis celles du Sud-Vietnam (1953-1954) et de
recevoir deux citations à l’ordre de l’armée.
De 1955 à 1958 il est commandant supérieur à Madagascar et est promu entre-temps général de division.
Général de corps d'armée en 1958, Roger Gardet termine sa carrière comme commandant supérieur en AOF (1958-1960).
De
1962 à 1966 il est rappelé à l'activité et est nommé président de la
Cour militaire de Justice, en particulier lors du procès des auteurs de
l'attentat du Petit-Clamart contre le général de Gaulle.
Roger Gardet est décédé le 27 février 1989 à Fréjus. Il est inhumé à Chevigny, dans le Jura.
• Grand Croix de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 23 juin
1943
• Croix de guerre 39/45 (5 citations)
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale
• Croix du combattant volontaire 39/45
• Croix du combattant volontaire de la Résistance
• Distinguished Service Order (GB)
• Order of British Empire (GB)
• Distinguished Service Cross (USA) • Commandeur de l’Etoile Noire (Bénin)
• Grand Officier de l’Etoile d’Anjouan (Comores)
• Grand Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)
• Grand Croix du Nicham El Anouar