C'est en 1948, au Tonkin que le 2e régiment étranger forme durant la guerre d'Indochine un, puis deux trains blindés afin de protéger les convois des attaques du Viet-minh, de protéger la ligne du transindochinois et de soutenir l’armée le long de son parcours.
Le train blindé
La protection des ouvrages d'art et l'escorte des trains de ravitaillement pour parer aux embuscades, nécessite la création de trains blindés.
Celui de Nha-Trang (La Rafale) sera armé par la compagnie régimentaire du 2e étranger à partir de 1948. Il est composé de wagons blindés, protégés par des plaques de métal soudées entre elles. Les toits sont surmontés de tourelles mobiles armées de mitrailleuses lourdes, de tourelles provenaient d'automitrailleuses britanniques, de mortiers de 60 et 81 mm.
Les parois, quant à elles, sont renforcées de briques et de ciment ; des meurtrières permettent à l'équipage de repousser les attaques ennemies. Deux wagons, ceux du génie, ne sont pas blindés et servent à transporter tout le matériel nécessaire (y compris les rails) pour parer à un sabotage et refaire la voie le cas échéant.
En juillet 1954, le train est assigné à l'armée de la république du Viêt Nam qui à arrêter son activité.
Composition du convoi
2 locomotives ;
1 wagon de commandement ;
8 wagons de combat ;
1 wagon infirmerie ;
2 wagons génie chargés de rails et de matériel, en tête et fin de convoi, pour les réparations rapides en cas de besoin ;
2 wagons pilotes, en tête du convoi pour faire exploser les éventuelles mines.
Son autonomie est de 72 heures et son armement (8 mitrailleuses jumelées, un canon de 40 mm sur tourelle, un canon de 20 mm sur tourelle, des lance-grenades et deux mortiers de 60 et 81 mm) lui permettent de soutenir un siège. L'équipage est constitué d'une centaine d'hommes.
Le train résiste ainsi à toutes les embuscades, à tous les sabotages et devient un symbole qui roule tout le temps que dure l'Indochine française.
Insigne du train blindé de la Légion
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