Il est assiégé par l’armée syrienne, les navires israéliens, les phalanges chrétiennes libanaises et surtout, une partie des dissidents palestiniens de son propre mouvement.
Celui qu’on appelle
« le vieux », qui lutte depuis tant d’années, pour une cause, la reconnaissance du peuple et de l
’État Palestinien, n’a jamais paru aussi esseulé.
Cet événement nous plonge
au cœur du conflit israélo-palestinien, et plus généralement dans les troubles du Proche-Orient. Un théâtre à plusieurs scènes : sur le terrain, la guerre, ses affrontements, ses morts et ses blessés… En coulisses, la diplomatie, les négociations, la défense des intérêts et la recherche des équilibres.
Plusieurs scènes, et plusieurs acteurs : les
États-Unis de Reagan, la
Syrie d’Hafez al-Assad,
Israël de Begin puis Shamir et la
France de François Mitterrand qui joue dans cette affaire un rôle de premier plan.
Ainsi, Tripoli en 1983 représente-t-il
un point de bascule essentiel du conflit israélo-palestinien : un moment particulier où, dans un même mouvement, les solutions envisagées pour la paix s’éloignent, pour n’être validées que plusieurs années plus tard…
D’où cette impérieuse nécessité de « sauver le soldat Arafat ».
En décembre 1983, le leader de l’OLP se retrouve pris au piège dans la ville de Tripoli, au nord du Liban.