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| Mémoire du Lt-Colonel MATTEI " Tu survivras Longtemp" | |
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Auteur | Message |
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MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mémoire du Lt-Colonel MATTEI " Tu survivras Longtemp" Jeu 13 Déc - 16:26:21 | |
| Il était lieutenant en Indochine, Paul BONNECARRERRE araconté ses aventues dans son livre " Par le sang versé", ICI, c'est le lieutenant qui raconte ses mémoires. Je raccourcirai certains passages,sans nuire au principal. l a été un des meilleurs officiers pendant la guerre d'Indochine. --------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Débarqué avec le 3 éme REI, j me promenais rue Catinat au début de l'après-midi, lorsque je reconnaus assis à la terrasse du " Continetal" mla silhoette élégante du colonel Koumianski, dit Koum. Celui-ci m'avait aussitôt proposé d'abandonner Saïgon pour la ville chinoisede Cholon. - Beaucoup plus amusant, vus verrez D'instinct, j'avais porté la main ç la hauteur de mon portefeuille, pour m'assurer que je pourrais faire face aux largesses du Colonel. Lorsqu'ilest en fond, cela v, mais dans le cas contraire, grand seigneur, il laisse le soin de "régler " à son (ses invités). Et ce soir, nos nous retrouvons dan une des salles de danse du "Grand Monde" le palace de tous les jeux . Après un court répit, L'orchestre philippin entame une rumba endiablée. Des légionnaires s'avancent vers les taxis-girls, ondoyantes et fatalistes, qi leur accordent des tours de danses réservés et payés. Je me souviens d'une de ces aventures qui, parmi tant d'autres, alimentait la chronique de la Légion.Je le tenais de Durouy, un ami,qui ors de son affectation à Meknès, vait été surpris d'être si frâîchement reçu par son colonel. " Vous tomez bien ". Depis ce matin, nous avon 3 officiers déserteurs! 3 Russes" Le premier était Koum, parti rejoindre De Gaule à Londres, n emmenant la femme d'un e ses compatriotes, et les bottes de l'autre. Les deux légionnaires spoliés allèrent aussitôt informer le colonel qu'il s'agissait d'un problème personnel - en quelque sorte , un problème d'amitié. Puis, ils selancèrent sur les traces du fugitif, pistolet à la ceinture. Arrêté par la police au Maroc espagnol, Koum avait largué ses gardiens, ses porsuivantset la femme aimée, conserv les bottes et rejoint Londres par Tanger. - Toi, Mattéi, tu vois la justice toute nue, toujous fraîches. Pour nous Russes, l'évènement est accepté. Puis vint l'affectation : Une unité de la 2 éme D.B. pour Koum, le 3 éme Etranger pour moi Les copains ? qui est où ? Koum apente le dommaie des bonnes ou mauvaises raison de la guerre. Raide sur sa chaise,il uignore les mimques des taxis-girls.s'absorbe dans la contemplation de son verre vide. Il se lève brsquement , se dirige vers une des Chinoises assise dans l'attente du clint, il la rend par le bras ,la onduit au centre de la piste de danse ....... sans payer. U homme vient d'entrer furtivement, un civil, c qui est presque une anomalie dans cette sale. Je esse de m'interroger sur le charme slave pour observer le nouvel arrivant. Il se glisse entre les tables, indifférent au tumulte , et s'avance vers moi sans me voir. Aucun doute ! vieilli, amaigri, mais c'est lui. Je n'aurais jamais cru retrouver ici ce vieil ami de la famille installé depuis plus de 30 as comme avocat à Saïgon, et qui en avait été expulsé sous Vichy pour actvités subversives. - Mariani ! Srpris, Mariani se rassaisit aussitôt en me reconnaissant dans le jeune lieutenant barbu, qui bras ouvert, lui barre le passage. Il surit, un peu ontraint. - Antoie ! Ca me fat un sacré plaisir ! - Et moi donc On passe la soirée ensemble ? Demain, ma comagnie quitte Saïgon.Mariani scoue la tête, ette un regard à sa montre. Désolé, je suis très pressé, mais j'aimerais te revoir tranquilement. Où puis-je te joindre ?- Je ne connais ps encore mon point d chute, quelque part dans le delta. - Aucune importance, te coordonnées - 3 éme Tranger,1 er bataillon, 4 éme compagnie. Mariani répète lentement pour fixer les renseignements dans sa mémoire. - Alors, je te fit signe dès que je peux. Pendant ce court intermède, Koum et la Chinoise ont disparus Le charmle est rompu. Après avoir réglé l'addition, je quite le grand monde, attrape un cyclo-posse et me fait conduire , en espérant arriver à temlp pour le dernier service du messe des admiistrateurs coloniaux, installés au restaurant chinois le " Kim-Son" . J'aime et endroit situé sur la plae du marché. Les serveurs sont encore là et je m'aprête à m'asseoir lorsque, toute proche , éclate une détonation. Le brouhaha des conversations fait lace au silence, puis à larue des dineurs. e les suis par curiosité. Dans une ruelle proche , la foule compacte et silencieuse s'amasse djà au pied du théâtre chinois en plein air. Sur la scène, le acteurs sont figés sous leurs masques grimaçants. l me faut ouer des coudes et des épaules pour avancer jusqu'au uniformes blancs des policiers. Je découvre aors un étrange spectacle: Une forme humaine allongée dans une mare de sang , les viscères s'échappant du ventre ouvert comme pour une leçn d'anatomie. - Et voilà le résultat e la politique gaulliste ! s'exclame un vieux colonial. Ah, mon lieutenant, si l'administration de l'amiral Decoux n'avait pas été éliminée on ne verrait pas cela aujourd'hui. Je lui montre la masse saignnte, encore agitée de soubresauts. - Un poliier ? - Non, un terroriste chargé delancer une grenade sur les acteurs qui n'ont pas respectés l'ordre Vietminh de cesser toute activité artistique. Dieu merci, ce salopard fut sa propre victime. Laisant le vieux colonial à ses méditations, je regagne mon casernement sans avoir revu le colonel Koumiansky. Et le ventre vide.
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Jeu 13 Déc - 20:16:05 | |
| Suite.
Le convoi progresse dans l'aube incertaine. En tête, le capitaine Rougier, commandant la 4 éme compagnie. Ma jeep ferme la marche, conduite par Fernandez : à ses côtés Adamkévics, mon ordonnance. Fernandez, sec, noiraud, taciturne, profil de Maure, sorti presque directement des Brigades Internationales pour entrer à la Légion, condui en effleurant à peine le volant. Sa silhouette mince contraste avec la grande carcasse d'Adamkévics, vieux légionnaire qui a parcouru tous le bleds d'Afrique et dnt l'esprit n'est jamais agité que de 4 préoccupations : E vin, les femmes, les copains, le chef. A l'instant, il a retiré son képi et repoussé sa tignasse blone. Assis à l'arrière, je regarde défiler le paysage. Tout semble pacifique, et les paysans saluent amicalement. Pourtant, l'avant veille , un ennemi invisible, a attaqué non loin d'ici des camions du 2 éme bataillon: Deux légionnaires ont étés blessés, les deuxpremiers du régiment. Mais aujour'hui,les viets semblent faire relache. La route 'est pas coupée, aucun coup de feu n'éclate derrière les diguettes ou bosuets Je caresse de ma canne le bout de mon brodequin : le tissu de ma tenue à déjà quelques poches aux genoux, comme pour facilitere mouvement des articulations. La compagnie a reçu nstruction de relever des éléments de la 13 éme DBLE à un trentaine de kilomètres de Saïgon, dans le secteur délimité par la rivière dumême nom et le fleuve Dong Naï. Après avoir franchi la rivière de Saïgon, nous avons déposé la section du sergent-chef Léger à Tu Thiem, petit bourg le ong de la rive, puis continué vers l'Est. Nous allons prendre position en 5 postes répartis sur la route qui relie les deux cours d'eau, de Tu Thiem à la base aérienne de Cat Laï. Le camion de tête freine lentement à l'entrée d'un village semblable à tant d'autres déjà dépassés; quelques hameaux des 4 ou 5 paillotes . Desgosses à moitié nus, suivis de chiens au poil jaune ,accourenten piaillant - Soyez les bienvenus. Mains jointes, le chef du village de Yong Ong Tho multiplie ses "Laïs" (salutations) de politesse. - Vous avez vu , mon capitaie, son visage souriait, mais pas ses yeux. Rougier ausse les épaules, fatalist : - Commetous ses frères, il aimerait savoir si les fusils des français l'emporteront sur les couteaux des viets. Courbés sous le poids de leur quipement, les 30 légionnaires de la section de commandement nt sauté à terre . Les camins reparent déjà versYong On Thi, Yong Ong Nhien e Cat Laï. Rougier et moi faison rapidement le tour dela solide maison réquisitionnée à un commerçant annamite, l'unique demeure en pierre du village. Un rez-de-chaussée surélevé au sol recouvert de carreaux de grès rouge, 5 petites pièces disposées autour d'ne grande salle centrale,des communs, une vaste cur bordée d'arbres. Le cantonnement idéal. - Vous faites chambre cmmune avec moi ? - Pas de probème, mon capitaine - Alors, une pièce pournous deux, deux bureaux, arrngez le reste au mieu. Lecapitaine Rougie rfuse de s'intéresser aux détails et n'a pas besoin de s'briter derrière ses galons pour se faire obéir. Sa prestance, son passé de léionnaire - dontl'attaque avec son régiment d'une division allemande, le 18 juin 1940. - Demain, poursuit'il, vous inspecterez le casernement d Léger à Tu Thiem, j'irai visiter les autres postes. Pour le reste, montez toutes les opérations que vous voulez et rendez-moi compte des affaires importantes. Etsur un sourire complice, il s'éloigne d'un pas tranquille. En allant réler les problèmes d'intendance, je songeque la Légion tientlespromesses que j'attendais d'elle en m'engageant dans ses rangs, Des officiers carrés, une isciplinve avec laquelle on ne badine pas. Une troupe d'anonyme pour ceux qui l'observe de l'extérieur, mais en réalité une communauté chaleureuse. Qu'espérer de plus, lorsqe l'on a trente ans, et l'envie d'e découdre.
Le sinistre bureau de Clermont-Ferrand ou j'ai croupi 4 mois durant, après 4 ans de captivité en Allemagne, c'est du passé. Le lendeman, je me rend à Tu Thiem. - Un seul batiment en dur,mon lieutenant, la Mission. Mais le père Mangin crait pour la vertu de ses pensionnaires et ne veux rie entendre pour nous héberger. Je ne peux tout de même pas laisser mes hommes dans ses baraques , les viets nous y feraient griller en 5 minutes ! Le sergent-chef Léger désigne d'un geste ecoeuré des maison de torchis bâties en perpendiculaire de la route T que les coloniaux ppellent " compartiments - Vous n'y pensez pas, lieutenant, s'exclame le père Mangin. Je ne peux loger dans le même dortoir vos légionnares et mes filles, des efantsde 14 à 18 ans.... Non, je regrette, je ne disose d'aucun autre local. - Is ne vont pas les violer, mon père ! Le saint omme en devient rouge d'émotion : - Pesez vos paroles, lieutenant? - Je ferai construire une cloison de séparation, et les ordres les plussévères seront donnés. Le père secoue la tête, non,ses enfants ont besoins de recueillement etde paix, pour se préparer à servir le Seigneur. Désolé, je porte la responsabilité deleur jeune âmes. - Et moi, mon pèrer, j'ai la responsabilité de la vie de ms hommes. - Si je compred bien, monsieur, vous êtes décidé à utiliser la force ? -Vore refus, ne me laisse guère d'autres chix. Le père Mangin s'éloigne sans un mot. - Tu levois, Léger, pas facile l'entente entre le sabre et le goupillon Tant pis, pas d'autres solutions. Donc, tu emménages immédiatement.Tu essaieras de edresser la situation plus tard,si tu le peux. Ancin officier de l'armée française, enggé dans la Légion en 1945, Léger a rapdement gagné ses galons de sergent-chef. Grâce à lui, j'espère rétalir de bins rapports avec le clergé. Cla commence pourtant assez mal. Lorsque la section prend ses cantonements, les petites annamites en récréations, accourent, s'agglutinnent, sous le regard sévère,mas impuissant du père Mangin. Dûment sermonésen quelques phrases martiales, les légionnires passent, superbes et indifférents, non sans jete à la dérobée un coup 'oeil connaisseur sur les formes juvéniles,mais rebondient, qu'épousentde très prés leur tunique blanhe et le pantalon de Lam noir. Les fille, miment des fuites effarouchées, laissent filer des regards par dessus l'épaule, étouffent des rires de gorge, se chamaillent en pousssant des cris d'oiseaux, sans qu'un seul des ces messages apiteux échappent au légionnaires impasibles.
A uivre.
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| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Matte Ven 14 Déc - 17:06:23 | |
| Sute.
- Alors, votre patrouille ? Je hausse les épaules écoeurés. - On a erré, mon capitaine, comme d'habitude, le long des diguettes.. On a contrôlé les identités dans les villages, sur les marchés, rien. Depuis une quinaine de jours, je sors chaque matin, et parcours mon territoire de chasse. Maisen fait de viets, j'ai seulement découvert les traces sanglantes de leurs activités souterraines; des cadavres égorgés, aandonnés aux abords des villages. Hormis cela, la région paraîtrait calme en mai 1946. - Rien, à pat des mouches, des moustiques et des sangsues dans les arroyos. Une impression de paix ......en surface. - Vous êtes allé Yong Ong Nhien ? - Oui, mon capitaine, rien à signaler. Mais des troncs d'aréquier, des haies de bambou, de sacs de terre, çà ne fait pas très sérieux comme défense. - Excellent, je ne veux pas que les hommes s'enferment dans des lignes Maginot miniatures. Rougier à 35 ans et le flegme des vieilles troupes. - Il regarde sa montre, e lève : Je dois aller voir le père Laimay à Thu Duc,. Faites confiance à la chance et à l patience. Je suis par la pensée Rogier jusqu'à Thu Duc, P.C. de bataillon à quelques kilomtres au nord et me rappelle en souriant mon entrée à la Légion et ma première entrevue avecle commandant Laimay ) Cariagne. Patron du 1 er bataillon, vieux légionnaire massif et rigide, le cmmandant Laimay m'avait reçu cordialement , sans masuer pourtant ce soupçon de réserve du père acueillant le jeune homme venu lui demander la main de sa fille. Après quelques paroles aimables, il m'avait bombardé officier des détails!. Officier des détails ! S'évader d'un régiment métropolitain pour devenir rond-de-cuir à la Légion, autant garder les chèvres à Scolca, mon village natal8 Mais on ne discute pas avec Laimay, on obéit. Je paricipais à l'action ds forces armées en fermant ma gueule. - Vous n'avez pas de travail ? avait fini par me dmander Laimay, dont le calme contenu cachait mal la fureur. - Ici, c'est tout ce que je peux faire, mon commadant. On destin de Légionnaire s'était sans dute à pile ou face,Laimay avait fixé longuement le jeune lieutenanr figé au garde à vous, puis s'était décidé, comme à regret : - Demain, en attendant l'affectation d'un capitaine, vous prndrez en main l'instruction de la 4 éme compagnie. O va bien voir si vous êtes capable de faire autre chose...... La sonnerie dutéléphone vient troubler le cours de mes souvenirs. - Lieutenant Mattéi, j'écoute. Le commissarit m'appelle de Tu Thiem. -Du boulot pour vous. - Ue opération ? - En un sens, oui. Un type à exécuter pour avoir bousillé un marin duRichelieu. - C'est nous qu'on charge de çà, bon j'envoie une voiture . Son nom ? - Lée. Je raccroche sans enthousiasme. De par mon éducation Corse, j'éprouve une répulsion naturelle à exécuter un homme sans défense. Tuer au combat ou dans une bonne vendetta me semble naturel. Après avoir averti Léger, jefroisse une feuille noircie de ratures et la jette, et j'appelle: --Adamkévicz ! - Mon lieutenant. Adamkévicz claque les talons. - On a à TuThien, préviens Fernandez. Comme son copain, Fernandez dispose dune résistance physique peu commune malgré ses cures imodérées d'alcool; il est aussi un excellent chauffeur et remaquable tireur au .F.M., aussi, ai-je pris l'habiude de l'emmener dans toutes mes opérations. J'a décidé de rendre visite au Père Mangin. Celui-ci, rassré pour la vertu de ses brebis, étonné même des attentions dont font preuves les légonnaires pour ne pas chquer une pudeur que toutes n'éprouvent pas, m'a exprimé, avec une touchante simplicité ses regrets pour la vivacité du premier accueil. Depuis, je lui rend visite à chaque occasion. Mais, il est écrit que je ne le verrai pas ce jour là.Dès la sortiede Yong Ong Tho, je rencontre Léger. Sur a banquette arrière de la jeep, assis entre deux légionnaires, n jeune annamite regarde droit devant lui, l'air absent. - Dommag, il a l'air sympa, dit Léger en le désignnt du pouce. Comme ù par une impulsion, je décide :-Tu peux rentre à Tu Thien, je m'occupe de lui. Sur un ordre,le prisonnier change de véhicule. Je note au pssage, la souplesse avec laquelle il s'est reçu sur la route, poignets liés. Lecourt trajet de retour s'effecue en silence. Lorsque la jeep s'arrête dans la cour du poste je me retourne vers le prisonnier. Léger a raison, quelque chose dans ce type attire la sympathie. Ses yeux ne cillent pas, mais son regard n'a acune agressivité, simplement ce voile de rève, tempéré, me semble t'il, par ne ironie très douce.
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Sam 15 Déc - 10:16:12 | |
| Suite.
-Tu as des parents à prévenr ? - Non, je vous remerci. - Dis donc, tu parles rudement bien le français ! Lé laisse échapper d'unton neutre : - J'ai mon brevet. - J'aimerais en savoir davantage, comprendr comment ce garçon en est arivé là Mas Lée se semble pas vraiment causant. Je me sens un peu ridcule en demandant : - Pourquoi s-tu tué le marin ? - Qu'est-ce que sa peut foutre ?... v ous cherchez à vous donnezbonne conscience ? - C'est pas le problème - Inocent ou pas, quel intérêt pour vous ? C'est vrai, quel intérêt ? Lee est un homme mort,pourtant,je pourzsuis contre toute raison : - Si tu a uelque chose à dire, parle. Le soulève ses deux mains liées pour essuyer quelques gouttes de transpiration sur son front. - Oh, juste un déail : le marin ce nest pas moi. Je sais qui l'a tué , ajoute-t-il avecdéfi, mais je ne vou le dirai pas. - Tu peux me donner des preuves ? Lee m'observe comme pour m jauger et savoir i le coup d'inflchir ledestin vaut d'être tenté. Il se décide brutalement come on se jette à l'eu. - Allez voir une fille ui s'appelle Cua, à Tu Thiem, tout e mondela connait. Dites que j'ai été liquidé. Ensuite seulement, demandez-lui si j'étais coupable. Je descend de la jeep, creuse le sol du bout de mon soulier. Evidemment, si cette fille le confrme, cela constituerait un début de preuve. Pourquoi pas ? - Collez-le en cabane ! Admamkevicz et Fernandez qui aaient assisté,impassibles, le conversation emène le prisonnier avec cette sorte de ménagement réservés ux condamnés.
- Où voulez-vous en venir me demande Rougier losque je le met au ourant. - Ce typ, n'est peut'être pas l'assassin . Il y a quelque chose en lui ui me plait. ET pis il est jeune.... - Vous devenez bien sensible ! - Non, mon capitaine, je voulais dire : Il est jeune, alors on pourrait peut'êtrele récupérer. Rougier se psse l'ongle du pouce sur les ents, signe de réflexion. Il e regarde, fait quelques pas dans le bueau, et s'immobilise souriant. - D'accord, tentez le coup, je me fie à votre instinct de paysan. Mais tâchez de réussir.
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| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Sam 15 Déc - 14:55:19 | |
| Suite.
Comme Léger compte cette Cua au nombre de ses administés, je le charge d'obtenir en douceur des renseignements qui confimeront je l'esère l'innocence de Lée - 30 ans , coiffeuse à Saïgon, une sacrée belle fille , mon lieutenant, résme Lége venu au rapports quelqus jours après. - Bon et pour Lee ? - Cua a pleré en apprenant sa mort. Ce n'était pas lui ! ce n'était pas lui !" Je me faisais l'effet d'un salaud, mon lieuteant. - C'et tout ? - J'ai le nom de l'assassin. - Oui, et quand la police ira le chercher, il aura disparu. -Justement non, mon lieutenant. Il est en taule. Et l plus marrant, c'est qu'arrêté avec Lee il a pris 20 ans pour complicité. - Tu commences à m'intéresser sacrémentLéger ! cotinue. - Cua m'a avoué faire partie du même groupe que Lee. Elle a éé recrutée presque en même temps que lui, il y a environ 3 mois. Mais si je peux me permettre, mon lieutenant, Cua nest pas une fanatique. - Je m'en doute. Léger attend les ordres. - Essaie d'avoir d'autre renseignements, mais fait gaffe.Les viets lâchent peut'etre un tuyau pour t'e soutirer de plus importants. Qui sait si Cua ne joue pas double jeu ? Je réfléchis longuement après le départ de Léger et décide de poursuivre l'expérience puisque le capitaine me laisse ls mains libres. Adamkevicz s'affaire dans le bureau à enlever une poussière imaginaire. Il a besoin de se confesser, sans dout encore pour une connerie, mais e verrai plus tard. - Adamkevicz ! -Oui, mon lieutenan ! - Ramène-toi avec le plnton, l cuistot, 4 ou 5 gars qui n'ont rien à foutre - de quoi former un peloton d'exécution. Sors le risonnier de taule puis rejois-moi dans la cour. Lee s'arrêt en haut des marches, surpris par la lumière du jour. Visiblement il a compris lasignification de cette sortie. Il avance calmement entre deux hais de légionnaires silencieux qui ont interrompu leu partie de football. Sn front brille de sueur, mais la chaleur humide colle aussi les chemises sur tous les torses. Il se dirige vers un aréquier, s'adosse u tronc et lève les yeux vers le ciel bleu. - En oue ! - J(observe un court instant le condamné et me retourne vers le peloton : - Vous, vous tirez en l'air. La salve éclate. Je m'approche, coupe les lins de Lee.Celui-ci frictionna ses poignets et d'un revers de main essuie son front couvert de sueur.. Sns un mot. A l'autre bout de la cour, le légionnaires se regardent stupéfaits et, reprennent leur partie de foot avec plus d'entrain. - Ben, il peut remercier le Dieu des jaunes! commente Adamkévicz. Fernandez, peubavard, approuve d'un hochement de tête. Je revens à pas lents vers le cantonnement, Lee à me côtés. Je soupire d'aise, je trouve ma justice personelle bien supérieure à la justice officielle
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: Mattei Dim 16 Déc - 11:22:00 | |
| Suite.
Dans les jours qui suivirent, Lee bénéficia d'un saut particulier; Mi-prisonnier Mi-invité. Un soir, aprèsn un dier ou nous étions restés en tête à tête, il se confia. Il avait été refusé par l'adminstration coloniale, lors d'ue demande d'emplois. Il avait rencontré un ami de collège, qui venait de sortir de prison, il contaca donc le vietinh presque par hasard. I fut mis a l'épreuve, en devant accompagner son ami, lors de l'attentat contre le marin, il ne fut que spectateur - Tu sais,j'aimerais que tu restes avec nous, luidis-je, mais il faudrait qe je puisse compter sur toi. Lee s'arrête de mastiquer, sourit d'un air entendu. - Oui, mon lieutenant, j'y aipensé, mais auparavant..... - Quoi ? - Je dois d'abord aller voir mamère,si vous le permettez. Je serai de retour dans 3 jours. - Accordé. - Je l'ai soumis à l'épreuve de la mort, et je crois que je puis lui faire confiance. Le lenemain matin, Lee grimpe dans une "boites d'allumettes" sorte de calèche minuscule tirée par un cheval, et ans laquelle s'entasse beaucoup de passagers. Quansd cette dernière a diparu, je revien lentement vers mon bureau. - Risqué, commente Rougier. - Oui, ce erait surtout con qu'un gars comme lui ne revienne pas. A la fin du 4 éme jour, je suis conscient d'avoir perdu la partie. Lee n'est pas revenu. Je ne regrette pourtat pas de lui avor sauvé la vie. Mais que faire ici, si l'on ne peut rallier un Lee. Une ombre se glisse à côté de moi. - Me voici, monlieutenant. J'i réfléchi, j suis avec vous. Lee, porte le pyjama noir des paysans des rizières, comme s'il avait déjà décidé de revétir la tenue de combat nonyme. - Tu sais, je suis rudement content. - Si vous volez, je vous monte ce qu'aucun officiers français n'a encore v. J'ai un tuyau, je l'ai vérifié,c'est pour çà que je suis n retard. - Quand tu voudras! - Alors ce soir,mon lieutenant, je vous emmène à une réunion vietminh. Il hésite, l'air géné de celui qui sait demander beaucoup ! - Mais seulement si vousvenez seul et ne parlez à personne de l'affaire Sinon, les autres seront aussitôt au courant et çà n marchera pas. J'acquiesce d'un signe de tête en notant la façon dontLee semble s démarquer de ses aniens amis. Ils ne snt pas encore l'ennemi, mas les autres. Pudeur ou habileté ? suivre | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Lun 17 Déc - 14:57:34 | |
| Suite.
Près du hameau, les chens grondent à notre passage . Par les diguettes qui découpent la rizière en menues parcelles, nous atteignons un aroyo (ruisseau), Lée jette un coup d'oeil rapide, saute dans l'un des sampans abandonnés sur la berge. je le rejoins rapidement. - Etendez-vous, mo lieutenant, c'est plus prudent.
Nous progressons vers le nord me semble t'il, la man sur le pistolet, emporté moins pour me défendre que pour éviter le supplice ds milles couteaux en cas de trahison.. Le sampan lnge la rive au plus près. Un choc, une branche qui griffe le visage: abrité sousun pont de broussailles, le sampan est échoué sur la erge. Nous sautons à terre. Par un étroit sentier, Lee se dirige vers une hauteur, il oblique à droite, puis à gauche, sans cause apparente. - Evitons les villages, sinon ls chiens aboierons, murmure t'il.
Insensible à ses bonnes raisons ou mauvais prétextes, je ne puis que li faire confiance. Brusquement, je me jette derrière un arbre en percevant un bruissement, une sorte de reptation dans les herbes . Index sur la étente, j'essaie de distinguer la silhouette enemie ou l'éclaire dune arme. Rien. Serpent dérangé dans son sommeil où viets à l'affût, qu'ilmporte ? L'affaire est déjà jouée. J'essuie mon font en sueur hausse les épaules et rejoins Lee, qui 'attend sans un mot. Quelques minutes plus tard, il me fait signe de m'arrêter. - Là,la pagode. Abrité, j'observe un bâtiment carré entourés d barbelés. La lune en éclaire le toit - On peut y aller, mon lieutenant. Nous avançons à découvert. Sans hésitation, comme siles lieux lui étaient familiers, Lée franchit une chicane, grimpe trois marches, et pousse une porte qui s'ouvre sans bruit sur une grande salle. - Pas grand chose pour se planqer ! - Jy ai pensé, faîtes comme moi, mon lieutenant. Lée ôte ses pataugas, les attaches l'un à l'autre par les lacets et, les ayants suspendus à son cou, il grimpe le long de la charpente en direction du toit. Après avoir refermé la porte, je prend le même chemin. Cela me rappelle ma tentative d'évasion de Colditz, ou a chance m'avait abandonné. Mi-assis, m-recroquevillés, nous sommes tapis, cachés par l'entrecroisement de poutres. Nouscherchons à bien nous installer car par la suite, tout geste nous seras interdits..Quelque part dans l pièce, un autre chasseur, un "margouillat" ,a tendu une embuscade aux moustiqes, s(il pousse son cri indéfinissable 7 fois, celaporte chance, il cie, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 fois, chance. Je deviens superstitieux. Lée me pousse du coude. Je perçois un léger glissement sivi d'un craquemend'allumette. 4 ou 5 mètres plus bas, un nhaqué llume une lampe à l'huile. Il inspecte rapidement les lieux autour de lui puis s'assied, satisfait, et dmeure aussi immobile que nous. L'attente intermiable. Une envie de fumer, une bière fraîche, occupe mes pensées, elles se disspent en voyant le nhaqué se lever et ouvrir la porte. Une procession d'ombres noires pénétre dans la pièce.t s'asseyent sr leur talon. Celui qui nous fait face (vu d'en haut) titre un papier d sa poche et, entreprend une lecture d'une voix nasillarde. De temps en temps, les auditeurs acquiescent ou posent des questions. Je mle penche au maximum pour oberver les visages et murmure à Lée. - Il y en a 2 de Yong Ong Tho, essaie de repérer les autres. En bas, brusquement l'orateur s'est tu. Il regarde autour de lui, hésite, lance un appel. Maudissant mon imprudence, je glisse une main vers l'étui à pistolet lorsque 2 hommes armés pénètrent dans la pièce. Lée attire mon attention d'un lger coup de coude, me rassured'un léger signe de tête. Les gardes srtent, la séance reprend Cela traîne, je m'ennuie. S'il n'y avait les gardes dehors, je leur auterais dessus , comme Zorro. Je souris à cette idée. Je ferme les yeux : Mais que pouvait bin foutre Mariani au "GrandMonde"? Ce n'est pas le genre de lieu qu'il féquente habitellement.Mystère, comme ces barbelés autour de la pagode,alors que nous,nous n'avons pas lemoindre rouleau pour protéger le cantonnement. Lorsque la réunion prend fin , l pièce retomb dans le noir. - Je les connais tous, mon lieutenant, on pourra les ramasser qand vous voudrez. Lée laisse passer plusieurs minutes,pourlui être certain qu'il n'y a plus de danger. - On y va ? - Plu personne. Les gardes,tout à l'heure, avaient reçu l'ordr d'ouvrirla route. Nous nous laissos glisser en bas, remettons nos chaussures et rejoignons le sampan.. Détendu, satisfait du résultat, surout de m'être trmpé sur le compte de Lée, nous rentrons. - Mon salaud vous êtes gonflé ! commente Rougier, mis au curantle lendemain. - Baf, mon capitine, tout dépendait de Lée et j'étais à peu près sûr de lui. - A peu près ! et çà vous suffit ! - Comme au poker, afaire d'intuition et de bluff - Bon,, quand comptez vous ramassez vos viets? - J'aimerais attende un peu, essayer de remonter la filière. Le chef, s'appelle Thieu et je sais ou je peux le coxer. Je n'ai pas oser avoué à Rougier q'au retour de mon quipée, je m'étais servi une sacrée rasade d'alcool, pour me remettre de mes émotions.
A suivre. | |
| | | Audace
Nombre de messages : 7438 Date de naissance : 16/09/1968 Age : 56 Localisation : Fréjus-Plage Var France. Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Mémoire du Lt-Colonel MATTEI " Tu survivras Longtemp" Lun 17 Déc - 18:37:46 | |
| Merci Willy.Il est superbe ce livre de Paul B. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Re: Mémoire du Lt-Colonel MATTEI " Tu survivras Longtemp" Lun 17 Déc - 18:42:19 | |
| - Audace a écrit:
- Merci Willy.Il est superbe ce livre de Paul B.
Salut AUDACE, ne confonds pas, c e que je raconte actuellement, ce sont les mémoires du Lt-Colonel MATTEÏ, écrite par... LUI-MEME, et il a intitulé son livre " Tu survivras longtemp " BONNECARRERE, lui cite MATTEÏ dans son livre" Par le sang versé ". | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: MATTEÏ Lun 17 Déc - 20:07:05 | |
| Sute.
Lée est evenu une nouvellerecrue de la compagnie. Il participe aux patrouilles des légionnaires, partage leur vie, leurs repas, leurs discussions et bientôt leurs fresaines.Dans cette mosaïque de nationalités, l occupe tout naturellement la place vacante, celle de l'autochtone. Une fois de plus, nous avons rré pendant des heures, visités des villages, palabré, transpiré,pataugé. La patrouille a fait halte. Les légionnaires fument en discutant d'un proljet de virée au bordel de Thu Duc. Un peu à l'écart, Lée malaxe pensivement le béret basque qui lui sert de couvre-chef militaire. - Des ennuis ? Il fait la grimace et semble s'absorber dans la contemplation d'un buffle qui s'ébroue non loin de là. - On peut vous dire vraiment les choses, mon liutenant ? - Bien sûr, tu as l droit de poser des questions, tant que je n'ai pas donné d'ordres. Alors ? Il prend sa respiration et se lance. - Seul, je n'arriverai à rien. Il faudrit d'autres gars avec moi. - Tu as vu es cloches qu'on recrute ailleurs ? - Justement, les français prennent n'impore qui au lieu d'engager ceux qui ont un compte à régler. Cette réaction rejoint mon sentiment profond. Pour se battre bien, il faut agir par idéal ou paresprit de vengeance. - Tu crois pouvoir me trouver autre chose que des partisans-gamelles. Lée esquisse un sourire : - Ce n'est pas impossuble, mon ieutenant. - Alors, essaie. Si tu déniche du solide, je prends. Le lendemain, les candidats sont là. Il ne s'agit plus de recrutemùent, mais de mobilisation. Lée a évidement pris des contacts avant de me parler, preuves qu'il ne lace pas des idées en l'air, sans être sû de pouvoir les éaliser. Cinq Cochinhinois sont alignés dans la cour, vêtus du même costume noir, cmme pour mettre en évidence 'homogénité de lur groupe. Les quatre premiers sont de toutes évidence des paysans: Il s'agit d'hommes de la terre, habitués aux privations, durs à la peine. Je 'arrête devant le cinquième. - Nguyen Van Xim, présent Lée. Grand gaillard maigre, nez écrasé, peau sombre,qui révèlent des origines malaises. Il bloque son corps dans un garde à vous qu'il voudrait impeccable, mais sa arcasse plutô faites pour la danse,arait se rebeller. E cache ma satisfaction sous un acquiescement bourru. - Tu les as choisis, je les prends. J'espère qu'avec ces types, je vai enfin pouvoir situer l'ennemi. J'entrevois déjà la création d'un petit commando composé de vietnamiens et de légionnaires, sélectionés, capables de ne pas tousser, jurer, cracher, buter sur une racine, quand le silence et la surprise sont déterminants pour le succès. Mes cinq types sont vitesintégrés, srtout Nguyen Van Xim, que ls légionnaires, imressionnés par ses qualités de pisteur, baptisent bientôt " Sioux ", et come Sioux est toujours prêt à boire, danser, courir les filles et initie ses nouveaux amis aux lxurieux secrets de la vie Cochinchnoise il ne tarde pas à devenir le boute-en-train de la compagnie.
- Quoi de nouveau Grosselet ? De retour de patrouille, l'adjudant-chef Grosselet, un roc de 95 kilogs, est venu faire son rapport. - Mon lieutenant, on a trouvé l dingue près de Phyong, avec une balle dans la têe. - Bon Dieu ! Ancien inspecteur de l'nseignement primaire, Levrat, dit le dingue, avait gardé de sa carrière, cette douce innocence des maitres dévoués.Fançais de souche, trop attaché à la Cochinchine, il avait pris sa retraite sur place et habitait une modeste maison àYong Ong Tho. Il parcourait la régionn à bicyclette, visitnt les villages, après le passage des patrouilles.Un jour, il avait réussi à m'infliger la litanie de ses griefs. Je l'avais éconduit gentiment. Les viets, eux, ne 'étaient pas encomrés de considération, le dingue, emeurait l'allié des français, ce qui rendait son élimination nécessaire. La sentence venait d'être exécutée. Le, impassible, me regarde. - Que donne a surveillance de Thieu, l'orateur de la pagoe ? - Rien, mon lieutenant. - Et les autres ? - Rien non plus. Ils n'ont pas quittés leurs champs. - Tant pis, tu les ramasses tous ! Je n'i pas le temps d'attendre pour remonter la filière et je leur réserve un rôle plus utile. Dans la soirée, Lée revient avec sn butin. - Aucun n'a résité, pas d'armes, mais chez Thieu, des listes de notables à assassiner et de cotisants, résume t'il. L'interrogatoire ne donne rien, mais je n'y attache aucune importance. Le lendemain, à l'endroit même ou l'n a trouvé le corps de Levrat, Thieu est fusillé/ Lui, au moins, aura su pourquoi il mourait. Ses complices de l'autre soir ssistent à l'exécution et sont ensuite relachés.
A suivre.
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| | | Audace
Nombre de messages : 7438 Date de naissance : 16/09/1968 Age : 56 Localisation : Fréjus-Plage Var France. Date d'inscription : 29/02/2008
| | | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Mar 18 Déc - 14:56:46 | |
| Suite. Mes méthodes expéditives on fait un adepte. - Bravo Léger! - Tout est facile uand on a le renseignement, mon lieutenant. - Alors, bravo pour le renseignement. - J'ai eu le tuyau par Cua. Des notables de Tu Thiem devaient assister à une réunion dans une pagod, au bord de l'arroyo, à environ un kilomètre du cantonnement. De la provocation ! comme si les viets voulaient démontrer que les français ne sont informés de rien, que la rizière leurn appartient. J'ai pensé vous prévenir, mon lieutenant, mais....... - Tu as eu raison, Léger, dans ce genre d'affare, il faut agir seul et vit. - Restait un problème à résoudre : atteindre la pagode sans se faire repérer. Avec mes hommes, je n'aurais pas fait dix mètres. Alors, 'ai pensé à soeur Madeleine. Elle m'aime bien, on bavade souvent ensemble, je dépanne la Mission quand j peux.Bref, je lui ai demandé, sous un vague prétexte, de me conduire e sampan. Elle a accepté sans poser de question. Je me suis allongé au fon de l'embarcation avec un PM, protégé pr le meilleur laissez passer: Les cornettes blanches. Soeur Madeleine a accosté, 'ai débarqué, elle est repartie sans se retourner. Les viets n'ont pas posté de sentinelles. En quelaques bonds,je suis das la pagode. Je lâche une rafle et je rejoins T Thiem en courant. Quand je reviens avec quelques hommes,plus rien, sauf des traces de sang. - Et soeur Madeleine ? -Elle n'a rien dit,mais j'ai du lui poser un sacré problème. (mot interdit de MUNCH) de guerre. (mot interdit de MUNCH) de guerre. 3 moi après, le sergent-chef Léger sera tué, au cours d'un accrochae, 'une balle en pleine ête. Lorsque la compagnie partit pour le Tonkin, en décembre 1946, Cua le pleurait toujours.
Nous avançons en silence au coeur de la ville chinoise, laissons à gauche l "grand monde" éclatant de bruits et d néons, et pouruivons dans le dédal ,des rues sombres et boueuses qu'élaire de place en place, un de sezs hôtels ou les fils du ciel vivent de somptueuses nuits d'affaires et de plaisirs. Mariani ale teint cireux des vieux oloniaux, et l'air inquiet d'un intellectuel plongé brsquement dans une avnture . Ses lngues enjampbées trahissent sa nervosité. - Cela t'intéresse t'il e rencontrer des responsables viets ? m'avat demandé l'ancien avocat saïgonnais à la fin du diner prs dans un restaurant discret. - Pourquoi pas ? tojours utile de comrendre ceux d'en face. - Alors, je t'emmène, si tu promet de ne amais utiliser contre ceux que u verras, l'avantage de les avoir connus physiquement. - Promis. Mariai, lutte depuis 20 ans pour l'inépendance de l'Indochin, maois, par le miracle de la fraternité Corse, nous restons amis. Nous ne ommes armés, ni l'un ni l'autre. A quoi bon ? Les viets sont ma^tres de Cholon et souverains la nuit. Le pousse-pousse, lemarchand de soupe chinoise sont sans doute de a conspiration. Mariani s'arrête et soulève le heurtoir d'une porte, la porte s'entrouve, et un home vétu du classique costume noir, l'uniforme civil des chinois. Le portie nous introduis dans une vaste pièce. Cinq vietnamins assis devant de miniscules tasses de prcelaunes se lèveent sans hate. Mariani qui a retrouvé son aisance, s'adresse à un homme aux grosses lunettes d'écailles. - Mon ami, Mattéï, monsieur Binh Je m'incline lgèrement. - Monsieur Nho... poursuit Mariani, Monsieur Dinh, Monsieur Diem..... A quoi bon retenir les noms? c'est la réception des anonyes. Monsieur Binhnous invite à nousasseoir. Le portier réapparat avec une héère, officie en silence, puis sort. - Alrs ? demande Binh, après quelques banalités. Mariani, n'a pas oublié ses 30 ans de Saïgon e répond dans une langue dont je ne coprend pas un mot. Peru dans mes réflexons, je ne peux m'empêcer de tressaillir lorsque Binh s'adresse à moi, en français. - Notre camarade, ous avait annoncé votre présence ce soir, au moment u le gouvernement français s'appr^te à recevoir notre chef Ho Chi Minh, pour négocier les étapes de l'inépendance, je suppose que rien ne s'oppose à une libre discussion entre nous. - Rien,en effet. - Je conais bien vos compatriotes civils les vieux "indochinois" ils sont de peu de poids en influence. Mais vous, les nouveaux officiersformés par la résistance et la lutte contre l'occupant,qui êtes-vous? comprnez-vous que notre combat s'identifie à celui que vous avez mené contre les envahisseurs allemands. - Il y a eu aussi, les envahisseurs japonais.
A suivre.
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| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Mar 18 Déc - 20:40:32 | |
| Suie
- Oui, ils auraient pu constituer pour vous un bon prétexte, un objetif, mais ils se sont rendus en mass, et vous restez sans ennemis acceptable pour la conscience unverselle. -Votre conscience universelle , vous l'invoquez habilement, j'en conviens, comme une arme dirige contre nous. Je pouraus aussi parler droit. - Quel droit?
- Lieutenant Matteï, d'après les renseignements qui m'ont étés fournis sur votre compte,croye-vous pouvoir vous en tier en vous adjoignant quelques traitres à vos mercenaires ? - Mes légionnaires et parisans ot un point commun avec ceux u'ils combattent: Is n'agissent pas pa intérêt. - Vous approuvez donc les supplices et les masacres dont j'ai été témoin. - Binh hausse les épaules, agacé. Comme ar enchantement, le portier surgit, et nous invite Mariani et moi, à le suivre. Nous sommes repris par la nui de Cholon. - Un fanatique intelligent ton gars. - Mon gars, dit tranquillement Mariani, c'est Nguyen Binh, hef de la résistance cochincinoise. - Je laisse échapper un long sifflement.
L'opération de bouclage àl laquelle ont prticipé 2 régiments, se termine. Les officier de renseignements, ont gardés quelqus nhaqués pour un examen plus sérieux. Appuyés sur ma canne, je regarde les autres passés. Je ne crois pas au déploiement de forces lourde, les viets sont toujours informés d l'heure du départ et de l'objectif. Je sursaue tout à coup. Un des naqués s'avance vers mi, il ne porte plus e lunettes,mais comment ne pas reconnaître sos le chapeau conique, mon hôte Nguyen Binh, qui m'adresse un sourire quin se crispe, puis il disparait dans la rizière . Je regagne lentement le cantonnement.
Au moment ou je pénètre dans la cambre avec d'infinies prcautions, Rougier pousse un grognement réprobateur. Vous n'allez pas vous agiter commeçà toutes les nuits ? - J'ai encore beaucoup à apprendre. Excuse-mi, mon capitaine. Je m'agite en même temps que le viets. Je drs comme eux une partie de la journée, et je fais de la paperasserie quand ils se transforment en paisibles paysans. - Vous êtes le hasseur, mais tout cela ne résout pas mon problème. Moi, la nuit, je veux dormir et vous à ce moment , vous devenz survolté. Alos, comme dsent les légionnaires " Demerden sie sich", pour ne pas me réveiller et prévenez-moi suelement si on tire sur le poste.Je suggère. - Je pourrais déménager.... Rougier sourit, ravi........ - J'étais ennuyé de vous le proposer,mais je crois que cela vaudrait mieux. Quant Adamkevicz est venu vous chercher, il a fait tombe Dieu sait quoi : toute la nuit, je me sui tourné à la recherche du sommeil. Je ne vois moi même que des avantages. Rougier ne sera plus dérangé,les viets auron plus de difficultsés à surveiller mes délacements, car les légionnaires du oste ne pourront plus, entre deux bouteiles de bière, raconter les activités du commando. Le choix du local est simple, la seule atre maison en dur, appartient à un riche commerçant en épices, avec lequel j'ai déjà bavardé. Je décide qu'il me logera, excution immédiate.
Introduit pa Adamkévicz, un métis de malais et cochinchini adipeux, obséquieux, grimace un sourire. J'arrête ses laïs d'une phrase. - Je m'installe chez toi. Han, se confond en en remerciements pur l'honneur que je fait à sa modeste demeure, t à l'humbe commerçant, indigne d'héerger un vaillant officier. A travers mille détours... il en vient à la concluion ue j'ai rejetée par avence. - J'ai des marchandises,mon lieutenant, et...... - Et moi, j'ai des hommes à logr. Tu gardes le rez-de-chaussée, je te donne 2 heures pour déménager. Han se reire en cachant ses regrets. - Qu'est-ce que tu veux ? Adamkvicz est revenu sur ses pas, le visage épanoui. -Vous avez vu sa ouche, mon lieutenant ! - Et alors ? - Une min d'or, mon lieutenant! Avec ce qu'il dans la gueule, j'arais de quoi me taper une barrique dechoum et les plus belles filles pendant u mois. - Pour le oment, tu vas te taper le déénagement. - Oui, mn lieutenant. - Atteds unpeu... Tu sais, je suis très ebeté. J'apprends de tous les côté qu'n bonhomme est en train de tout foutre en lair en faisant des dettes chez les commerçants. Résultats Ils ne veulent plus donner de tuyaux. Tu n'as entend parler derien ? Non, mon lieutnant, mais il faut qu'on trouve ce saaud. - Je sais quec'est un légionnaire. Le visage d'Adamkévicz s'illumine dun sourire un peu orcé. - Si c'st un légionnaire je le connais ! - Evidemment, tu le connais. Admakévicz feint de s'affairer. Ce confidences ne lui dient rien qui vaille. -Figure toi que c'est un légionnaire qui n'a même pas le courage de donnerson nom, alors, il utilise un prénom, François, pour acheter u choum à crédit. La ville, en passant devant une gargote du village, ou Adamkévicz et les partisans étaient absorbés dans une partie de és, j'ai entendu par hasard, Sioux interpeller mon ordonnance avec un gros rire complice : " A vous, monsieur François." Adamkévicz baisse la tête, anéanti. -Je le onnais bien ce légionaire; mais surtout, ne le dites à persone. Des dettes, je n'en ferai plus - Tu vas commencer par payer ce que tu dois. - Proms, mon lieutenant ! jure Adakévicz, ravi d'échappr à n cassage de gueule. Je souris n le regardant partir, je me suis attaché à ce colosse attendrisant d gentillesse, venu cjerchez à la Légion le soleil des tropiques et une chaleur humaine.
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Mer 19 Déc - 19:50:35 | |
| Suite
Dans la journée, ,les partisan, Adamévicz et Fernandez emménagent chez Han.Une grande salle dallée est transformée en réfectoir,dortoir et entrepôt, je m réserve la deuxième pièce, ou je ais installer un lit de camp, une table et ma cantine qui me servira d'armire et de chaise. Ainsi logé près du PC de la compagnie qui occupe une solide maison réquisitionée à un mandarin osant encore porter sa Légion d'Honneur.
Début juillet, après deux mois passés à Yong Ong Tho, la compagnie avait instalé ses nouveaux quartiers trente kilomètres plus au nord, dans le gros bourg de Dian. Aux rizières inondées a succédé un payasage de terres rouges, couverte à perte de vue de platation d'hévéas. Le territoire change, mais le gibier reste le même. Je dois tisser de nouveaux liens avec la population, établir es relations de confiance, recrute des informateurs. Dès mon arriée à Dian, j'ai donc patrouillé en tous sens avec mon commando. Parfois des légionnairs lassés par une vie jugée trop mootone, obtienne la faveur spéciale de participer à ms randonnées, jusqu'à présnt décevantes. Les chefs de village , affables, me convient à boire le thé devant l'autel des ancètre, souvent ornés du portrait du maréchal Pétain et de l'amiral Decoux.
Les hommes dorment harassés. L'aube e lévera dans une heure et le commando reprendra sa marche pour renrer à Dian, encore bredouille. Adossé à un tronc, jambes écartées, coudesaux genoux, carabine àportée de la main, je rumine ma déconvenue. La nouvelle tactique mise au oint avec Lée ne se révèle guère payante. Profitant d'un convi à destination de Bien Hoa, nous nous sommes fait déposer à l'enrée de la ville et avons pris la direction de Dian, espérant ainsi tromper la surveillance des espions chargés de surveiller nos mouvements. Scolca, je songe aux liens qi unissaient tous les membrs de la petite communauté, à Pierre-Marie, mon oncle. Recouvert de sa longue houppelande, il enait me chercher la nuit, à l'insu de mes prents, et m'emmenait en direction du pi Stella, jusqu'aux collines de chênes verts,là, nous contemlions la plaine de Bastia et tutes ses lumières.... Avant de réveiller es hommes, je songe que l'essentiel est de n'avoir ni horaire ni itinéraire fixes. Dès l'aube, le commando reprend sa marche. - Merde,j'aurais d tirer! Les hurlemnts des chiens nous ont accueillis à l'entée d'un village, une fmme est sortie d'une cagna pour se diriger à pas rapides vers la plantatio toute proche.Interpellé, le " kékouan" (pantalon vietnamien) noir, a fui, perdant son chapeau conique, et, au moment d'etre rejoint, à lancé un objet derière lui.J'ai eu e réflexe de plonger à terre lorsque la grenade à éclaté. Quand je me suis reevé, la femme avait disparu dans les hévéas. - Les chiens aoient quand ils sentent une odeur qu'ils ne connaissent pas, commente Lée impertubable. De retour à Dian, avant de m'endormir, je pense à ses chiens jaunes, toujours en éveil, qui protégent les paillotes, bien mieux que les fragiles clôtures de bambou. Le lendemain, j'appelle Lée : - Si tu partais seul, ou vec un partisan, crois-tu pouvoir pénétrer la nuit dans un village, ans te faire repérer ? - Oui, mon lieutenant, à condition que vous ne veniez pas. Le légionnaires font trop de bruit. J'en conviens aisément. Meme mes meileurs éléments déplcent du vent, alors que les vietsdonnent l'impressin de glisser comme des fantômes, d'appartenir à la nature. - Tout à fait d'accord. En écoutant aux portes, tu apprendras peut'être quelque chose. Trouve le premier maillon, et après, fais moi confiance il n'y aura plusqu'à tirer la chaine. Plusieurs sors de suite, Lée disparait en compagnie de Sioux, pieds nus, vêtus de noir, ils se glissent entre les cagnas. Surprendre les cnversations est un jeu, car les parois de torchis n'arrêtent pas les voix,mêmes étouffes. - Rien, mon ieutenant, je n'ai rien appris de radio bambou. Lée, déconfit, fronce les sourcils. - Enfin, rien que vous ne sachiez déjà. Les gens ont peur du mauvais temps, des viets,des militaires, de l'admnistration française, de......... - Toujour ton administraton!- O en a déjà parlé, mon lieutenant. Vous ne voulez pas voir que l'administration nous empêche de vivre suivant nos couumes et nos goûts. - Il a aison! intervient Sioux que les discussions politique passionnent. - Je vois, tou les deux, vous êtes es nationalistes. Je ls secoue d'une bourrade amicale. - Nationaliste, pourquoi ps ? poursuit Lée, têtu. Nous voulons bien la France, mais nous voulons rester nous mêmses. Cette fois, je les regarde avc gravité. - Je sais, nousn'avons pas arrêter de faire des conneries. Mais en face, sontils plus purs ?Le paysan croit que l'indépendance va lui donner la terre, e bourgeois espère devenir ministre et l'intellectuel bande à l'idée de transformer l'homme et la société. - Pourquoi pensez-vous que e suis avec vous, mon lieutenant ? - Simplement parce que, toi et moi, Lée, çà a collé tout de suite. Allez, il faut trouver la filière, demain tu continues tes promenades.
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Jeu 20 Déc - 14:49:16 | |
| Suite.
La journée a été dure pour les muscles et pour les bers. 15 à 20 Kms à pied dans les plantations, ou chaque tronc d'arbre peut cacher un ennemi. - On lieutenant, allez, debout, mon lieutenant, rpète Adamkévicz en me secouant sans ménagement, Lée veut vous parler. - Quelle heure est'il ? - L'heure de se lever, mon lieutenant, Le eut vous parler. - Cà va, dis lui de venir. Lée entre, glisse plutôt. - Mon lieutenant, ça y est, je crois tenir un bout de la chaine. - Raconte. - Je tournais près de quelques paillotes, à une heure de marche vers le nord. Vous savez, là ou 4 garçons étaient sois-disant partis travailler Saïgon. J'enten un jeune type expliquer à une vieille femme que ses copains et lui se déplacent ontinuellement pour éviter de se faire repérer par les français, et qu'ils ont appris à tirer... Je lace mes chaussures, complètement réveillé. -On va aller voir d plus près, qui est resté là bas - Sioux. Bien, Adamkévicz! - Mon lieutenant ? - Réveille tout le monde, on se taille de suite - Tout e monde est prêt, mon lieutenant, me répond Adamkévicz, au arde à vous et fier de son initiative. Nous filons en silence à travers les rangées d'hévéas. Le croassement des crapeuds-buffles, prcèdent et suit notre rogression. Déangés, les batraciens s'interrompent un instant, puis reprennent leu cris. De sacrées sentinelles pou les viets, qui n'auront quà les écouter pour suivre notre avance. Lée s'immobilise en bordur d'une clairière et désigne une dem douzaine de paillotes. Sioux,surgit de l'ombre. Sur un geste, Adamkévicz met en batterie son .F.M. , Ferandez t les partisans encerclent le village. Lée me conduit à l paillote suspecte dont j'enfonce la porte d'un coup de pied. Dans l'unique pièce, un couple âgé et un jeune garçon qui dormaient sur des nattes, se redressent hébétés. - Alors, c'est ta première permission ? Le gosse ne paraît pas comprendre. Lée traduit question et réponse - une répnse à peine murmurée. - Son patron lui a accordés 3 jours de congés pour voir ses parents. - Bon, donne le à Sioux puisqu'il joue au con. Il y a une logique dans le copmbat que je mène, impossible de rassembler patiemment les preuves et de confondre les coupables comme Sherlock homes. Le facteur temps, détermine le succès. Sioux est un joyeux compagnon. Mais les viets on violé et exécuté sa soeur . alors, comme il aime à le répéter : "pas questions derigoler avec eux". Le premier qu je trouve, je le fais parler ensuite je le tue". Sn visage est devenu aussi cruel qu'un masque de théâtre chinois. Il emmène son prisonnier à l'écart. Dan un coin, l vieille femme gémit près de son mai impassible. Bientôt un cri affreux retentit, suivi de sanglots. Sioux revient,joyeux, en poussant devant lui le malheureux dont les nerfs ont craqué - Neuf salopards en permission ici, mon lieutenant. Une vingtaine d'autres dans deux villages à quelques kilmètres. Il est d'accord pour nous conduire. Pas vrai ? Sioux envoie une bourrade au prisonnier qui, tête basse, acquiese à tout hasard. Je n'imaginais pas que mon premier succès aurait un tel goûtd'amertume. - Sioux,va à Dian et ramène une section, fonce. La recommandation est inutile, Sioux a déjà disparu en courant. Deux heures plus tard, la cueillettes des permissionnaires viets , 27 au total, se déroule sans incident.
A suivre. | |
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Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattei Jeu 20 Déc - 19:37:44 | |
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Reste l'essentiel : remonter la filière. Chaque prisonnier, interrogé séparément raconte son enrolement forcé avec l'accent et la précision de la vérité, me semble t'il. Le scénario ne vare guère : Des étrangers à la région, arrivent en ares et prélèvent dans haque famille l'adolescent le plus solide. Mai quelque chose m'intrigue : Toutes le déclarations font état d'une sérieuse implantation viêt au sud de Thu Duc. Or le coin est réputé pacifié. Bien sû, les viêts sont assez astucieux pour ne pas agir là ou ils ont installé leurs camps d'entrainement. Assis sur un coin de la table, je rgarde les margouillats plaqués sur le mur. NOn, décidément, çà ne vas pas, arrêter des adolecents embriguadés par les viets, et après ? Les autres demeurent intouchables et nous guettent comme les margouillats guettent la mouche ui passera à leur portée. Après quelques heures de sommeil, je me rends à Thu Duc, en jeep. Le comandant Laimay me reçoitdans son bureau, pipe au bec et souriant, en compagnie d'unfonctionnaire à l'air hautain qui me salue vec condescendance. - Beau travail, Matteï ! - Merçi, mon commandant mais j'ai le sentiment que les viêts s'organisent dns la région avec une ampleur que nous ne soupçonnons pas. Je suis venu voir ici, si vous nne disposiez pas de renseignements o indices qui confirmeraient nos soupçons. - Tu m'étonnes beaucoup. Nous parlion à l'instant de la situation avec l'Administrateur en poste ici depuis longtemps et qui connait bien les indignes. Des agitateurs, ncadrés de transfuges de la kempetaï (japonaise), des assassins, des collecteurs de fonds...Oui...ais des compagnies ... qu'en pesez-vous M. L'Administrateur ? Ce dernier, qui zézaie légèrement, peut'etre par souçi de distinction, a l'assurance du fonctionnaire d'atorité qui connait son monde. Rapidement, je ne l'écoute plus :La Cochinchine, colonie rançaise depuis 1864, a un acès de fièvre passger un peu de poigne et de la fermeté.......... - Si je comprend bien . l'Administrateur, on va pouvoir préparer nos cantines et regagner Bel-Abbès ? Je sors du bureau après avoir salué Laimay qui cache, me semble 'il, un sourire e suçant sa pipe.. Je foce sur la route roite et déserte qui mène à Dian. En arrivant, je tombe sur Adamkévicz ui sirote du choum en chatonnant,es yeux mi-clos. - Bon sang, tu vas finir par te bourrer ! - Pas possible, mon lieutenant. Avec cette (mot interdit de MUNCH) de chaleur, çà ressort tout de suite. La preuve, je pisse même plus. - Ouais, et bien, j'ai à réfléchir. Je te fous à l'eau pour 15 jours si j'entends le moindre bruit Comme çà tu ne isseras plus du tout. - Lissant Adamkévicz anénti par la menace, j'entre dans ma chabre, claque la porte, me jette sur mon lit, ferme les yeux,mains croisées derrière l nuque.
A suivre.
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| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: Mattei Ven 21 Déc - 20:04:47 | |
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Ce matin, Lée est revenu de Saïgon. Il a v Cua,toujours amoureuse de Léger et toujours membre de la cellule viet, Cua a confirmé que l'ennemi s'organise dans les camapgnes, mais elle n'en sait pas plus. - Bien sûr, le viet est terré, il endoctrine la population, élimine les " traitres" Mais les preuves, comment apporter les preuves? Peu peu, l'idée d'un plan se précise car tant que je n'aurai pas vu, je n'entreprendrai riens. Dans la pièce ou es partisans et Fernandez mangent e silence, Admakéicz monte la garde l'oeil mlauvais. - Alors Sioux, tu ne donnespas aujourd'hui ? - Adam' casse la gueule au premier qui l'ouvre pendant que vous réfléchissez, on lieutenant. J'attrappe une aile de poulet, avale quelques cuillerées de riz. - Adamkévicz, va me chercher l'adjudant-chef Gosselet. Celui-ci se présente peu après.Alsacien enrôlé de force dans la werhmacht, il a fait la campagne de Russie dans les commandos et comme dit Fernandez, toujours laconique : "il en connait un bout." - A vos ordres mon lieutenant. - Tu pourrais t'arranger pour dissimuler sur toi un pistolet-mitrailleur et si je te le demane, foutre ne giclée en cinq secondes ? Grosselet accueille la question avecle sérieux et le calme qu'il montre en toute occasions. Il réfléchit lentement, pesamment. - Sûr, mon lieutnant, en Ukraine, je.... me rappelle que..... - Bon, montre tn truc. Grosselet se retourne, attrappe u P.M. accrochéau mur. - Je rabats le chargeur, j'enfonce l'engin dans mon antalon, je coince la crosse en serrant le ceinturon, et si je ne dois pas courir......... Il fait quelques pas de ace, de dos, de profil, Aamkévicz a suivi la scène avec la plus grande attntion. Ilconstate admiratif. - Ce n'est pas une mitraillette, mais n arsenal qu'il pourrait cacher ans sa braguette,l'adjudant-chef!. - Ta gueule,... bon Gosselet, entreine tpoi à le sortir rapidement si tu veux raconter ta vie à tes petits-enfants. Après-demain, tu vien en patrouille avec moi. Autre chse, qui vois-tu comme spécialiste du F.M. pour une affaire de commando ? il me fut un gars calme, solide, précis. - Fernandez, dit'il en désignant l'Espagnol qi, indifférent au projet, termine un verre de choum en évant peut'ête au coin chaud de Castille. - Bien sûr, mas j'ai besoin d'un deuxième tireur Grosselet réfléchit. - Paraskan - L'Oustachi ? - Il dgage tout devant lui, mon lieutenant et il 'a pas de nerfs. Je l'ai vu au combat, calme comme à l'entrainement. - Bon, oi et Paraskan, aprèsdemain, ici, seize heure. Amène aussi Wagner. Ancien officier de la Luftwaffe, Wagner est etré à la Légion avec l'idée arrêtée de se rapprocher le plus possible de l'Autralie, où vit sa mère, e de déserter. Il a échoué,puis joué la forte tête. Mais si la défaîte de son pays n'a pas atténué son mépris de la France et des français,il est redevenu, par la grâce des combats et des copains, l'extraordinaire soldat qu'il fut sur d'autres fronts. J'entraine Lée dans mon bureau. - Demain, tu pars avecles gars. Vous vous dispersez dans larégion de Thu Duc et vous faîtes courir le bruit que vos en avez marre de travallez avec nous; que vous voulez foutre le camp,qu'il y aurait même des légionaires prêts à déserter. N'insise pas trop, le téléphone viet fonctionne bien. Le soir,les chefs seront informés et çà me suffit.
Rougier entre ans le bureau, visage lgèrement congestionés, et jett son képi sur une chaise. - Bon Deu, il faut être légionnaire our résister! souffle-t-il en se donnant une large claque sur l'estomac. Le vent de la mort est passé sur Ky le père du village. Depuis ce matin, le corps repose accroupi dans sa tombe, t le capitaine, invité au festin de funérailles, vient de soutenir avec stocïsisme le poids des agapes paysannes. - Thé vert, dchoum, Saint-Raphaël, Dubonnet,encore du choum,le tout agrémenté d'amus-gueule, genre Chrysalides de vers de soie, arachides, feuille de menthe grillées. Et ce 'était que l'apériti.... Marrez-vous! vous vous êtes débiné pour d'appaentes raisons de service. - Jesuis allé à Tu Thiem,on capitaine, bavarder avec Bouchard, u vieux colonial que j'avais rencontré chez les pèe Mangin. - Toujours sur la piste es viets ? - Toujous, Bouchard est installé là depuis longtemp. Il traville avec quelques compagnies anamites, ses amis. Par eux, il a appris que lesoir, des sampans chargés de ravitaillement , peut'être d'armes, s'enfoncet dans les arroyon en direction du nord. Les Nhaqués lui ont conseillés de nepas aller du côté des villages ou on a arrêtés ls les jeunes ui disaient avoir sivis leur instruction miltaire. Cela faitquand même un beau faiceau de présomptions, vous ne trouvez-pas,mon capitaine? - Moi, je trouve que j'ai trop bouffé de coconnet grillé, de poulet, de pousse de bambou, d'oeufs couvés,de soja germé, de lems et de langoustes! Mais que c peuple est aimable, raffiné. Figurez-vpous que ma voisine, sacrément aguichante, me caressait la main comme on caresse un chat e mes posant un tas de questions sur ma famille, père,mère, femme, enfants....Et le plus fort, c'est qu'elle paraissait vraiment intérssée par mes réponses. Che nous on dirait qu'elle était indiscrète. - Bon, je vais me reposer, je vous laisse à votre idée fixe.En tout cas, cette vie agitée à lair de vous réussi ,après 4 ans de barbelés, vous av ez besoin de vous rattraper.
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| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: MATTEÏ Sam 22 Déc - 14:54:17 | |
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Ce 24 juillet, à la tête d'une patouille de 10 légionnaires et partisans, j sors de Dian, sous ue violente averse. Lée, étonné de me voir sans képi, ouvre la bouche pour en faire la remarque puis, confiant et fataliste, suis sans un ot. Les partisans sont revenus hier soir, mission accomplie et Rougier a accueilli l'annonce d'une reconnaissance un peu plus lngue avec le demi-sourire complice du maître appréciant les progrès du disciple qui prépare un beau coup. Le commando atteint en 3 heures l limite des plantations et de la zône contrôlée par la compagnie. Au délà, s'étende la paysage plat des rizières. Je lève ma canne- ma seule arme car je ne veux pas, en cas d'attaque, avoirle réflexe de riposter au lieu d'observer, réfléchir et donner des ordres. - Repos, ne demi-heure. Leshommes se groupent autour demoi, débouchent leur gourde, boivent une lampée, allume une cigarette, atentifs. Ils savent que le moment est venu d'êtres informés d but de l'opération. Au fond ils s'en foutent . La guerre est leur métier. - Voilà, on va faire déserter les partisans. Adamkévicz éclate de rirer : - Ous n'avez pas peu qu'ils désertent pour debon, mon lieutenant ? - Ta gueule, Toi Lée, tu continues ton cirque de l'autre jour tu en as marre de travailler avec nous, tu vois le topo. Tu finiras peut-être par tomber sur un gars qui a lecontct. - Et nous ? demande Grosselet. - Si on peut suivre lespartisans, ils nous conduiront chez les viêts. Car nous auss nous désetons: mais nous voulons quitter l'Ndochine par nos propres moyens. J'enlève mes galons et les enterre dans le sol rouge et humide. Grosselet siffle entre ses dents : - On ne s'ennuie jamais, avec vous, mon lieutenant! Et mon P.M., je le met dans ma baguette ? - Non, seulement quan je te le dirai. - 18 ans de Légion pour qu'un officier m'ordonne de déserter! commente, ravi, Adamkévicz. Et si on es pris ? - Tu seras fusillé,tu pisseras tout l'alcool de tes veines et Fernandez se régalera. - Il sera saoul avant, pas vrai Fernandez ? Admakévicz administre une claque à secouerun boeuf sur l'épaule de son ami qui, toujours peu loquace, répond d'un léger sourire en examinant le fil de son poignard. - Bon, Grosselet, enlève tes galons et, vous tous, etes des déserturs. Espcement 10 mètres, Lée et Sioux en tête : car vous, quand vous ne voyez pas les viets, vous les sentez. Toute la nuit, nous poursuivons notre marche en file indienne, direction plein sud. Ao coassement des crapauds-buffles se mêlent parfois les aboiements des chiens lorsque la patrouille longe un village endormi : preuve que l'insfrastructure viêt n'es pas encore en place. A suivre
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| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: MATTEÏ Sam 22 Déc - 20:11:38 | |
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Le soleil brille quand j'ordonne un halte, les hommes s'écroulent plus qu'ils ne s'asseyent au bord d'un arrpyo dans lequel ils puisent de l'eau avec leur gourde. Les camps sont déjà remplis de payasans,. De l'eau à mi-mollet, ils guident les buffles avec des claquements de langue et es "maulen, maulen(vite) aigus.D'autres, courbés repiquent les jeunes plants de riz. Humbles cultivateurs, viêts déguisés ? Tous feignent d'ignorer notre présence, ais je sais que nous sommes épiés par des dizaines de paires d'yeux. Je me lève. - Lée, àtoi de jouer. Tu a vu,ils ne nous saluent plus, les viêts doivent êtres les patrons ici. Redoublant d'attention, nous allons de hameau en hameau, et la même scène se déroule à chaque fois. Lée entouré des partisans, engage la convrsation avec les vieillards qui n'ont pas eu le tempes de fuir. Pantalonsmaculés de boue, chemises déchirées, barbes hirsutes, nous restons à l'écart, en nus efforçant d donner une impression de soldats la dérive. Lée revient encore une fois, fait la moue. - Ils disent qu'ils ne savent rien, mis ils posent toujours la même question : et les autres ? Je réponds que vous voulez vous en tirer tout seul. Ils ne comprennent pas, mon lieutenant, çà ne peutpas marcher ainsi. Evidemment, comme tous les paysans, ils se méfient. L'imprévu, l'étrange, les déconcerte. - Attention, Wagner! hurle Fernandez en s'élancant en vol plané vers on ami qu'il plaque aux jambes. Le silence est rompu par les grognements d'un cochon qu'un chien harcèle, et legros rire d'Adamkévicz. - Si tu continues à pisser sous les bananiers, Wagner, tu ne vas pas faire d vieux os. Tu sait pas que c'est bourré de serpents, ces saletés. Avant de repartir, je murmure à L&e : - S'il le faut, dis qu'o est prêts à rejoindre le viet-minh avec vous. Cette décision me répugne, car j'aurais aimé garder ma liberté de manoeuvre . Le soleil est maintenant haut dans leciel. La chaleur humide et suffocante. Nou repartons au hasard, traversons un arroyo, de l'eau jusqu'a la ceinture. - C'est bon, l'eau, proclame Adamkévicz épanoui, sauf pour ma gueule. De l'autre côté, un nouveau village. Lée, n'en finit plus de discuter avec un vieil home maigre, ridé machant du bétel et qui de temps à autre, se retourne pournous montrer du doigt.Nos attendons.A 20 mètres de là, un enfant , torse nu, actionne une noria : suspendu par les bras à une barre transversale, il pédale debout,souriat. Les godets s'enfoncent das l'arroyo, remontent en crissant et déverse l'eau dns la rizière. Il faut brusquer les chses, car je ne veux pas me retrouver à la nuit dans un coin indéfendable. - Lée, on continue! As la peine de perdre du temps avec ce type s'in ne veut pas nous ader! Le nhaqué regarde dans notre direction, hésite, engage une nouvelle discussion animée avec les partians. Lée revient vers nous. - I dit qu'on le suive, mon.......... - Bon sang, tu as déjà oublié ? je suis un simple légionnaire. Sans un mot, le paysanpart devant nous en trottinan comme n tireur de pousse-pousse, suit une digue, prend à droite, puis à gauche , s'arrête devant un arroyo, détache un sampan et se retourne vers nous, interrogateur. Je fais signe aux partisans d'embarquer.
A suivre.
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| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: MATTEÏ Dim 23 Déc - 16:02:04 | |
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- Grosselet, ,c'est lemoment. Les légionnaies entourant l'adjudant-chef pendant que celui-ci fait disparaitre don P.M. et ous traversons à pied. De l'autre côté s'étndent des champs de canne à sucre. Des coups de gongs semble se répondre , émettre des messages. Je l'ai déjà noté,jamais un silence complet, jamais des vacarmes, mais une succession de bruits distincts. Adamkévicz et Fernandez se sont portés à ma hauteur et observent les tiges qu'un léger vent air osciller. Brusqueent, note guide s'aarête nous demande de ne plus bouger et continue seul vers un bosquet d'arbres derrière lequel il disparait. - Des paillotes, chuchote 2e Trente mètres en arrière, Paraskan et Wagner sont prêts à riposter au F.M. - Mon lieutenant.... Adamkévicz, tu est con ou quoi ? C'est qe je me posais une question.Si l'adjudant-chefa envie de pisser,il va faire cmment avec son P.M. ? - T'est un marant, c'est d'ailleurs pour çà que je t'emmène toujours en opération. Là bas, le nhaqué réaparait et nous fait signe d'avaner. Avec précaution, lentement, ledoigts sur la détente, nous progressons jusqu'u au arbres au pied desquels sont baties 3 cagnas. Le guide nous désigne la plus grande, nus invite à ntrer, puis disparaît sans un mot. La pièce unique, au sol de terre battue est meublée d'une longue table rectagulaire flanquée d bancs de bois Au fond, légèrement surelevé, ne sorte de pupitre d'écolier. Je poste deux partisans en armes à l'entrée. Nous observons les alentours en écartant les roseaux des parois. Personne. Un slence de mort. La nuit est presque maintenant tombée. - Deux gars... souffle soudain Fernandez. Je jette un coup d'oeil et reviens au milieu de la pièce. Suivi d'un petit costaud genre sous-officier, un vietnamien au visage anguleux et à la taille élancée s'arrête sur le pas de la porte, une secnde hésitant, et entre dans la paillote. Lée s'avance vers lui, le dialogue s'engage, tout pet se jouer sur une hésitation, un éclaire dans les yeux. J'observe Sioux, le plus "méridional" de mes partisans, sur le visage duquel, je sais le mieux lire les sentiments. Pour l'heure, il se montre impénétrable. Lée répond avec calme aux brèves questions posées sur un ton autoritaire. Enfin, le "chef" hoche la têt et se tourne vers nous. - Je suis d'accord, dit'il, dans un franças dont il mange les consonnes. Vous pourrez combattre avec nous ou êtres rapatriés...Je crois que vous pouvez donc déposer vos armes..... Je fais deux pas en avant, mains dans les poches, en songeant : "on y est " - Vous êtes d'accord, mais on veut savoir si vouys avez le pouvoir d'engager vos autorités. L'autre tressaille, comme piqué dans sa vanité, puis se détend, sourit, sort de sa poche un petit carnet et un tampon rond, souffle sur le tampon et l'applique ferment sur une page vierge, qu'il déchire et tend à Lée. Celui-ci lit à haute voix : " Chef de bataillon Ho Van Lim". J'ai entendu parler de ce Ho comme un des principaux adjoints de Nguyen Binh. J'incline la tête pour marquer mon accord et acher ma satisfaction. Légionnaireset partisans déposent leurs armes sur la table, mais, en soldats expérimentés, ils ne les entassent pas : d'un gest, ils peuvent 'en saisir, Adamkévicz se plante lui,innocemmnt devant Grosselet pour le protéger des regards indiscrets... Le sous-oficier, qui était srti sans un mot, evient peu aprè suivis de deux paysans portant bols, marmite de riz, plat de poisson. Des paysans au crâne rasé et à l'allure trop militaire. Les hommes, qui n'ont rien absorbés depuis lematin, avalent goulûment la nourriture en jetant des coups d'oeils inquisiteurs vers la porte ou veillent nos deux sentinelles. Dans un coin, Hô et Lée bavardent comme de vieux amis. e me sens calme, sûr de mon commando dont les réactions ont été celles que j'attendais. Mais l'importnt, n'est pas d'avoir eus raisons, il me faut apporter ls preuves de l'implantation viet,donc tenter une sortie en emmenant es prisonniers. Pourquoi pas? Ho a du envoyerses troupes en opérations pour la nuit. Brusquement, la tension remonte. Deux viets en armes sont venus doubler mes sentinells. Mauvais signe, l'ennemi prend lui aussi des précautions. Sioux s'agite, va à la porte, tourne dans la pièce come s'il sentait des choses indéfinissabls, imperceptibles, peut-êre une qualité de silence qui précède une toupe en marche. Lée s'est tu à son tour : Il essuie son front d'un revers demain, regarde Hô,me regarde,comme pour quêter un ordre. Adamkévicz, joue avec négligence de son poignard, s'approche insensiblement de la table ou repose son F.. Sioux, retourne à la porte, échange quelqus mots à voix basse avec n partisan, adesse à Lée un signe de tête. - Mon lieutenant....
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: MATTEÏ Lun 24 Déc - 15:27:56 | |
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Lée s'st affolé. Les officiers de légion n'ont pas pour habitude de déserter, celà Hô le saît. Je pense en un éclair "tant mieux, il fallait brusquer les choses, lautre en train deme baiser, de rameuter ses hommes avat d'attaquer." Et d'un upercut,je foudroie H$o. Sans un geste,ni un ordre , les partisans postés en sentinelle, assoment leur vis à vis à coups de crosse,Grosselet fait jaillir sa mitraillette , chacun saisit son arme. -Paraskan, ligote-le, tu le porte... Attends, je me basse, fouille la poche deHo et m'empare du tampon. Alez, on se taille, l'air v devenir malsain ici. - A côté,dit Lée, une infirmerie et une fabrique de grenades.Hô m'ena parlé. - Preuve qu'il voulait nous buter. Groselet, Wagner, foutez moi le feu à tous cela. Nous nous engouffrons dans ls champs,éclairés par les pailotes en train de flamber. Frnandez qui s'est attardé merejoint en courant. - Les sentinelles, mon lieutenant. Deux qu'on n'aura ^pas aux fesses. Sauvés par de bons réflexex, nous avons que notre vie a se jour sur la rapidité de la retrait et notre résistance physique.
Deu heures, trois ?combien de temps anvos-nous couru en file indienneà travers lessillons. Je me rappelle seulement avoir ordonné une halte, quand j'ai été au bod de l'évanouissment. Après avoir retrouvé mon souffle et mes esprts, je demande à Paraskan : - Où l'a tu mis ? - Qui, mon lieutenant ? - Hô, ardi. - Il est mort. - Ah,bon. Ne pouvant ni libérer son prisnnier, ni continuer à le porter à ce train d'enfer, Paraskan l'avait exécuté en silence. Que dire, que faire d'autre ? C'est la Loi de ce merdier.Tout à l'heure, deain, notre tour viendra peut-être dans des conditions semblables et pour les mêmes raisons. Après 3 heures de repos,nous reprenons notre marche. Au petit matn, nous arrivons à la lisière des champs de cannes à sucre. Au-dela, s'étend une zone de marécages et de rzières. Wagner, envoyé en éclaireur, lève les bras. - Là-bas, mon lieutenant. Je le rejoins courbé en deux. Le soleil se lève sur un poste de bambou contruit à un carrefour de sentiers. Une ombre bouge dans la tour de guet. - Fais-toi reconnaitre,ce serait trop con de se faire allumer par les copains. - Si ce sont des copains. - Bien sûr les viets n'on pas pour habitudes d'occuper les postes dont ils s'emparent. Ils n'en ont riens à foutre. Wagner me donne son fusil, se lève, avance les bras e l'air en hurlant : - Légionnaire Wagner, 1 er btaillon, 4 éme compagnie. Wagner redoute l'énervement de ses camarades isolés, qui ont entedus parler de la ruse de l'ennemi et des supplices raffinés qu'ils réservent aux survivants. Il progresse donc pas à pas , lents, vers les ombres qui s'agitent derrière a palissade. Quand il arrive au pied du fortin, je le vois baisser le bras puis se retourner et faire de grands gestes enthousiasmes. Quelues miutes plus tard,ms hommes s'affalent dans la cour du poste. - As-tu la radio? - Non, mon lieutenant, la compagnie nous ravitaille deux fois par semaine, c'est tout, me répond un jeune sergent placide qui, avec 5 légionnaires à la garde du forin. Tant pis, on repart, si tu a une liaison, prévient que nous sommes passé ici, poursuivis par les viets. Et toi, fait gaffe, tu risques un attaque. J'avais espéré alerté Thu Duc t me reposer en atendant des renfort. J'attrape le quart que me tend Adamkévicz, bois le café chaud , en fermant les yeux de plaisir - En avant.
A suivre | |
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| Sujet: MATTEÏ Mar 25 Déc - 15:13:46 | |
| Suite.
La course reprend, le sergent a précisé que le coin était calme.C'est trop peu dire. Les villages semblent abandonnés et les champs désertés, comme si les viets nous précédaient en faisant le vide. En tout cas, les paysans ont compris, ils se terrent et laissent passer l'orage. Le commando longe maintenant un arroyo,laisse sur l'autre rive un hameau sas vie d'où les chiens eux-mêmes ont disparus, sans doute égorgés. Nous approchons d'un ptit pont en face d'un pagodon. Un léger bruit dans l"eau, un froissement dans les roseaux etles herbes à buffle, suivi d'une espèce de plouf, nous jette brusquement à terre, Siox s'éloigne en rampant, tandis que des canards sauvages prennent leur envol d'un marais contournés toutà l'heure. - Alors Sioux ? - Rien mon lieutenant, sans doute un chat sauvage qui pêchait et qui a laché le poisson en nous entendant.. Mais il y a un balancier abandonné sur le pont. Ce n'est pas normal. E prend la mitraillette d'un légionnaire, fais signe à Paraskan et Fernandez de me couvrir. Sur le pont de bambou, des légumes ont roulés d'un panier. Certainement une femme qui a eu peur. J'avnce à petits pas,contourne le balancier comme s'il pouvait être piégé, oberve l'autre rive couverte de hautes herbes. Brusquement, je me plie et les pied bien à plat, lâche une rafale, devant moi, en direction dece qui m'a paru êre un canon de fusil frappé par un rayon de soleil. Comme si lle avait attendu ce signal, une arme automatique balaie e pont.Le tir vient du hameau situé sur l'autre rive. J'ai sauté en arrière, roulé su moi-même et rejoint en ramant mes hommes abrités derrère quelques maigres troncs d'arbres. - Grosslet,dis aux partisans de regarder les légionnaires et de n plus tirer. S'ils continuent à ce train, dans cinq minutes, ils n'auront plus de munitions. Paraskan a mis son FM. en batterie sur un petit talus et ajuste de courtes raales, les silhouettes qui progressent ers l'arroyo. - Attend, je vais t'aider ! hurle Sioux.Il fonce droit sur le pagodon, franchit d'un bond les 3 marches, pousse la porte, disparaît à l'intérieur. En le suivant du regard, je croi l'avoir vu tressaillir, s'arrêter une fractin de seconde comme s'il avait été atteint. Sioux surgit l-haut, se penche sans soucidu danger. - Paraskan, tu voi l'aréquier là-bas ? - Ouais. - Dix mètres à gauche, un vet... Non, un peu à drote, encore... oui, ça y est, tu las eu. Maintenant la premièe paillotte , en avant..... Sioux est à la fête et hurle sa joie à chaque viet touhé par Paraskan. Trois de moins! La fusillade se oursuit, hâchée, soradique. - Merde, ils l'ont eu, mon lieutenat! Je me returne. Le corps de Sioux pend hors du pagodon, probablement retenu àune poutre par les jambes. - Reste ici! Wagner n'écute pas, se précipite vers le pagodon, fait trois pas et s'écroule. - Je vais mourir, a-t-il la force de murmurer quand je le rejoins en rampant. Il esquisse un sourire, et un flot de sang jaillit d'une large blessure au cou. Le temps me manque pour méditer sur le sort de l'ancien de la luftwaffe qi m'avait dit un jour avec orgueil: " je saurai vous montrer comment meurt un officier allemand". Les viets ont changés de tactique et attaquent en force en poussant des hurlements. Les tirs des F.M. et des P.M. et nos dernyères grenades arrêtent leur élan. - Le dernier, dir Paraskan en montrant le chargeur engagé. Lée s'approche et me désigne les rizières sur a gauche. - Ui, j'ai vu, ils essaient de nus tourner.. Ma décision est prise à toute allure. - Grosselet, on va manquer de munitions, ils sont trop nombreux et aucun poste n'a pu entendre les détonations. Alors, on essaye de fuir par l'arroyo. u pars d'abord avec les légionnaires, je te couvre avec les partisans, laisse moi un F.M. Les légonnaires se jettent à l'eau, armes au dessus de la tête, se déhanchant pour avancer plus vite. - A nous. - Suivis des partisas, je plonge pour rejoindre Grosselet, qui nous attend àune trentaire de mètres. Instinctivement, nous appliquons la meilleure tactique contre les vietsqui essaient de nos couper la retraite, celle de la chenille, le premir de la colonne monte sur la rive, et couvre la progression de ses camarades, par courtes rafales. Lorsque le dernier de la file arrive à sa hauteur, il lui emboite le pas,tandis qu'en tête, celui qui le suivait tout à l'heure, grimpe à son tour sur la berge. Le viets, eus, s'enlisent dans les marécages. Nagean, marchant, combattant, nous avons perdu toutenotion du temp, osédés par l'idée d'avancer, d'avancer toujours. Mais la râge de l'ennenmi semble faire place peu à peu à de l'hésitation. Les coups de feu s'espacent et brusquement, ils cessent. - Is se débinen, hurle Adamkévicz. Haletants, nous sortons de l'eau. - Vous entendez, mon lieutenant ? - Quoi ? - Une voiture! - Tu déconnes, Lée! - Ecoutez. Je ferme les yeux. A travers l bourdonnement de es oreilles. Je perçois le bruit lointain d'un moteur.
A suive. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: MATTEÏ Mer 26 Déc - 14:53:26 | |
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- Grosselet, je vais essayer d'aller chercher des renforts,poste une sentinelle. Pas question de se faire avoir maintenant. Je me dirige en chancellant en direction du bruit et tombe ur la route bitumée qu nous a sauvés. Adossé à u arbre, je fouille mes poches t en sors une bouillie de tabac et de papier. Je donerais le paradis pour une cigarette. Lorsqu'une vieile Juva 4 ahanante apparait, je me plante au milieu de la chaussée, braque ma mitraillette sur le conducteur vietnamien qui, effrayé à ma vue, a d'abord voulu accéllérer avant de s'arrêter, j'ouvre la prtière et m'assied. - Thu Duc en vitesse. pas peur, mon vieux, tu vas nous foutre en l'air, à trembler comme çà! Thu Duc, combien ? - Les doigts en V, il me fait lesigne de la victoire . Deux kilomètres à peine. - Tu me conduis au camp de la Légion, tu connais ? Le chauffeur hoche la tête sans répondre. L'homme du poste de garde héste à me barrer le passage, présente les armes alors que jeme dirige déjà vers le bureaudu commandant. Je frappe et entre. Laimay m'adresse un regard placide, tire une bouffée de sa pipe. - Vous ous baignez tout habillé maintenant ? - Oui, mon cmmandant. Et pour que ce soit plus amusant, je met plein e viets tout autour. - Bon,racontez ce qui vous est arrivé. Mais vous êtes blessé ! Je regade mes mains. - Sans doute les herbes à éléphant, on commandant. Cà coupe comme un rasoir. Laimay n'es pas homme à dramtiser. Il écoute mon récit, et se décide sur le champ. - Prenez une compagnie et essayez de les coxer. Ah, si ce n'était pas vous, je ne le croirais pas! Bon sang de bois , un bataillon viêt à 30 Kms d'ici ! Une demi-heure plus tard, la compagnie de Légion saute au bas des camions, là ou j'aais arrêté la Juva 4. Nous tâchons de remonter l'arroyo en silence pour surprendre l'ennemi; mais le paysage plat ne favorise pas l'embuscade, et les viêts ont placés es sentinelles. Un court accochage, un jeune nhaqué blessé à la cuisse, presque par accident, et que Lée vodrait égorger. - Laisse, un témoin vaut mieux qu'un mort.- Vous avez vu ce qu'ils ont fait à Sioux e à Wagner, mon Lt. - Je m'en doute. Je pose un bras sur les épaules de Lée : - Tu sais, oi aussi, j'ai de la peine. Le pisonnier confirme devant Laimay, donne ds chiffres. - Pas croyable, murmure Laimay.Il redresse la tête, me sourit. - Je comprend pourquoi vous ne voulez pas ^tre officier des détails! Un sacré culot, mis vous vous en êtes bien tiré. Seulement faîte attention avec vos trucs tordus, ces deux galons que vous avez fait disparaître de vos épaulettes, vous les aurez joués devant un conseil de guerre, si ous aviez manqué votre coup. - Je sais,mon commandant, mais je ne connais que les sentiers perdus pour arrive à un résultat. Et si vous le permettez, maintenant, je vais aller dormir. Le lendemain, après les honneurs militaires rendus pr la Légion, le commando est resté figé sur les tombes fraîchement recouvertes, ces deux morts lui appertienent, ils ont scelés le pacte qui nit ses membres. Début août, le bataillon viêt est anéanti le long de la route Saïgons vers Bien Hoa.
A suivre. | |
| | | MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: Mattéi Mer 26 Déc - 21:16:12 | |
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Vous, vous mijotez quelque choe! Nn, mon capitaine, je pensais à Lée, il avait dispar depuis 2 jours, il est rentré hier,avec une information , qui à mon avis, st sans grand intérêt.: Un type qui traficoterait avec les viets et, narriverait pas à se taper une bourgeoise de Thu Duc. - Vous savez........... - Entrez,grompelle Rouger. Unathlétique gaillard,mains liées derrière le dos, est poussé dans la pièce ar Lée. Nhu, mon capitaine, le boxeur dont j'ai parlé au lieutenant. Rougier, se frotte les mains d'humeur badine.: - Tiens, un boxeur! demande luis'ileut se battre avec moi. Je suis plus lourdmais j'ai les bras un peu raides,après ma blessure de 40. Nu accepte, montre ses liens. - Bien sûr, détachele, Lée. - Nhu, sautille, exécute des coups dans le vides, fait quelues flexions de jambes, pour s'échauffer, il e met en garde et, ombe assommé par un percut de 85 kilogs. -Pas très rapidepour un boxeur pr-ofessionnel. - Je ne voudrais pas dimnuer vos mérites, mon capitaine, mais on ne peut pas passer ses nuits à roucouler sous le balcon d'une blle et, garder ses réflexes. - Emmenezvotre Don Juan, Matteï, au lieu de déprécir ma victoire. Quelques temps plus tard, Hu accepte le marché poposé, pour prix de saliberté. Il livre Thi Nam, la burgeoise qui le méprise, secréaire de la cellule viet de Thu Duc. Le lendeman, parti à l'aube avec deuxpartisans et Fernandez Lée est de retour avec saprisonnière. - Tu parles français ? Thi Nam, jette un regard hautin sur les hommes,puis se tourne vers moi. - Oui, et tout le monde ici,ne peut pas en dire autant. - Raconte moi lutôt ce que tu fous avec les viets. La fille hausse les épaules. - Je suis nationalise, simpleent, je n'appartient àaucune cellule, reseignez vous à ThuDuc, on vous le confirmpera. - Adamkév icz. - Mon lieuenant ? - Enlève ma cantine, et boucle cette fille dans ma chambre. - Je vous assur, lietenant, si j'ai mes idées,je nem'occupe pas de ce que vous croyez - Et, tu vs sans doute me proposer de partager te plaisirs, tu meprends pourun con ou quoi!. Mais, mes ennuis commencent à peine. En rentrant de Thu Duc à la nuit, je suis accueilli par un Adamkévicz sombre, embarassé. -La fille s'est jetée par la feêtre, mon lieutennt. Quand ? - Tout à l'heure. Je l'ai remontée dans a chambre.Je crois qu'elle a une jambe cassée, on estallé chercher le édecin. Thi Nam pleure en silence, étendue sur mon lit. - Pouruoi, as-tu fait cel ? Elle serre les lèvres, comme une petite fille enétée. - U peux répondre sans trahir les viets. - Vous coyez que j'accepten'importe quoi et n'importe qui pour m'amuser! jette t'elle dans un sanglot. -O va te faire une piure, et tu verras le toubib est un as pour plâtrer. Jeme rend dans la salle commune où les hommes prennent ledine.Jem'assieds, mes sers queques cuilerées de riz. Presque à mi-voix maisen détachant lessyllabes,j'avertis : - Le premier qui tire uncoup alleurs qu'au bordel, tant pis pour sa gueule. Tous baissent latête sans répondre. "(mot interdit de MUNCH) de souris!" leledemain,à mon retour de patrouille, j'apprends de Fernandez quemaprisonnière s'st tailladélesveneset a été transportée d'urgence à Saïgon. - Je vous assure mon lieutenant, j'airien fait. Je suis allé dans la chambre justepourlui porter son repas Et alors, j'ai vu le sang. - Je sais,tu neserais pas assez con. A quelques jours de à, en sortant d'une réunon à Saïgon, où Rogier m'avait envoyé,l'idéeme vient d'allerhercher Thi Nam. Ma décision est prise en ce qui la concerne. - Je suisconte,ne de vous voir,dit'ellleen me voyant. - Viens, on rentre. - Vous prlez toujours commesi vous donniez des ordres. -Tu me prend peut(être pour un troubadour! Thi Nam sourit, avance e sautillant.Jem'effotce de prendre un airbourru. Un faux ouvement, la fait basculer contre moi, emprisonné dans mes bras, lle demande avec douceur : - St-ce queje vais contre vos volontés ? -Non,c'est pire, tu vas au devant de mes désirs. Allez, en route. Je condui àtoute allure. Voilà sas doute comment attrapperla fièvre jaune! s jemelaissais faire, elle m'embobinerait. Je freine brtalement dansla grand rue d Thu Duc, et metourne vers Thi Nam étonnée : - Tu n'apasvoulou parler,à ton aise. Mais comme tu finiras par te bousiller, je préfère te lisser partir,Dscends, va ou tu veux.... sauf chez le vietsparce que,si je ty retrouve, alor tant pis pour toi. Elle écarte ses cheveux rabattus parlvent, baise la tête: -Je savais que ce serait le peix à payer. Le prix de quoi? - Le prix pour rester avec vous tout vous dire. Je e me sens même pas hureux de cette victoire surprise car je nepensais as qu'elle fut amoureuse, au point de trahir. - Je t'écute. Thi Nam, avale avec peine sa salive : - Il y a une compagnie viets dans la plantation. - Tu as de preuves ? - Je suis la secrétair deNho, mon chefà Thu Duc: Son magasi est à côté de l'école. Il reçoit les ordres de Sa¨gon d'un type qui s'apelle Vinh, mai lui, je ne l'ai jamais vu. Je n'en sait pas plus. - Désolé, tu retres avec moi,ce serait dangereux si des arrestations suivaient ta libération. Ensuite on avisera. A mon clin d'oeil vaguement cargé de promesses, elle répond d'une etite grimavce mouilée. | |
| | | MICHAUX DCD
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| Sujet: Mättei Jeu 27 Déc - 18:42:42 | |
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Arrêé, Nho n'a même pas besoin d'être interrogé? Vomme la plupart de viets, il écrit beaucoup et conserve les documents. - Où habite Vinh ? - Je ne dirai rien Ne te fatigue pas,je le sais, on a trouvé tous tes papiers. - Vou n'oserez pas l'arrêter! - On y va, mon vieux, on y va? Quand à toi, co comme tu es, j'ai l'impression que si n'est pas fusillé par nous, tes cpains, se chargeront de te régler ton compte. A lanuit tombante, deux jeeps devant une porte de la rue Paul Blanchet,à Saïgon. Je dois faire trs vite car,si jeme moque d'agir sans mandant d'aucune sorte,chasse sur le terrain de la police est autrement délicat. Adamkévicz défonce la porte en deux coups d'épale, lecommando se répand dans la luxuuse demeure. Au fond d'une chambre à grand lit, un homme bouffi de grasse et de sommeil se réveille en sursaut. - Debout, habille toi. - Qu'est-ce que c'est ? savez-vous chez qui vous pénétre ? Vinh a repris del'assurance en apercevantlesuniformes. A ses côtés, une jeune vietnamienne pousse u peit cri, ramène le drap sur une aimable potrine que Fernandez aurait aimé, de toute évidence,examiner de plus près. - Tu t'appelle Vinh, cela me suffi. - Je me plaindra.Vous ignorez sans doute que mon ocle est directeur de a police. - J'en ai rien à foutre, habille toi ou je t'emmène à poil. Lée qui s'étit éloigné m'apelle. Je le rejoinsdans ujne petite pièce ou la porte aété enfoncée,je contemple soulagé, des caisses entrouvertes remplies de fusils. - Cà m'arrange sacrément, mon vieux, on avait foutu nos grossabots chez une huile. Fouille partout, il y a ans doute des papiers qui trainent. Je retourne dns la chambre oùVinh boutonne sa chemiseen tremblant. - Les caisses d'armes, c'est pour monter un stand de tir ? - Cesont des armes pour....Pour les gardiens de mes plantations, bafoille t'il. J'ai touyes les autorisations nécessares. - Je n'en doute pas. Les gars comme ti, je les connais. Pas d'opinions, des inrêts. Après avor bouffé sur le dos de tes compatriotes en nous faisant des courbettes, tu prend des garanties de l'autre côté maintenant qu'on a l'air de mollir. Sans oublier, sans doute, e planquer ton pognon en France. Alors,tu la mt ta veste d'alpaga ? ...Lée, çà y est ? -Oui, mon lieutenant. - Bien. Fait embarquer Vinh et les caisses, on a livrer le tout à Thu Duc. - Sa souris, on la laise....? interroge Adamkévicz, qui ravale ses cmmentaires devant mon air fermé. Je résumal'affaure à Laimay et conclus: -Voilà, moncommandant je vous laisse le bonhomme et les armes.. - Vous avez de bons résultats mais avec vos initiative, vousfoutez vos supérieurs dasn de drôles de situations, mon salaud! Vous vous imaginezle bordel que çà vadéclencher à Saïgon? - Moi, mon commandant, jeme contente de faie la guerre. - Et vouscroyez résoudre mo problème,avec ce genre de considrations. - Ce n'est pas le mien. Mes respecs, mon commandant. Je me doutais qu'il y aurait des réactions, je ne pensais pas qu'elle seraint aussi rapides et brutaes. Convoqué à Thu Duc aux premières heures de l matinée, je trouve un Laimay sombre, et neveux - Je viens de libérer Vinh sur ordre de Saïgon.Vous, vous devez descendre immédiatement rendre les armes et,présenter vos excuses. - C'est simple, mon commandant, je refuse.Laimay à un sursaut - Vous refusez ? - Exactement. Vous pouvez faire de moi tout ce que vous voulez, tout, maus je nen rendrai pas à ce salaud les armes avec lesquelles, es viets tueront demain mes hommes. - Quoi que nous en pnsions, Matteï, nous sommes des soldats, nous devons obéir. - Pas à n'importe quel clown t pas à n'impore quoi. - Un ordre, n'est pas un bse de discussion. Même si clui qui le donne est un clown, même s'il nes pas légionnaire. - Je rgrette, mon commandant, il ne s'agit pas d'un ordre,mais d'une décision politique. Je suis ici pour combattre les viets. Si le but à chané, il faut le dire. Laimay m'observe avec un mélange de rage et de sympathie, Puis fait un geste de la main. - Allez, vous pouvez partir, je vais aranger l'affaire, vous le savez bien.. Rougier comprend de suite - On a relaché votre gus? - Eviemment. Nos grands chef brûlent de faire de la politique, mais n'ont que du courage physique, et se foutant au garde à vous devant le plus minable politicien. - Allons, venez boire un cou! - Non,merçi, mon capitaine. Je vais rejoindre mes hommes. - Et vouscontinuez, parce que çà vous plait de casser d viet avec votre bande. - Juste mon capitaine,on vieux fond Corse, je me ats avec mon clan. De retour dans me tanière, je trouve Lée,plong dans la lecture des ppiers trouvés chez Vinh. - Pas besoin de dessin. -Lée,hoche latête sans répondre. Thi Nam libéré est renvoyée à Thu Duc malgré sa détresse et ses upplications secrtes, disparut peu après dans Saïgon. Personne n'entendit plus jamais parler d'elle. Quant à moi, dans ette affaire Vinh, jeperdis ma légion d'Honneur. J'en fus unmoment affecté cmme d'une injustice, puis e me dis qu'on ne peut être à la fois en marge et ans l'ordre.
A suivre. | |
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