Le général Villeneuve était : légionnaire honoraire de 1re classe.
Maurice Villeneuve est né le 17 octobre 1909 à Vilde Guingalan (Côtes d'Armor) où ses parents étaient directeurs d'école. Il passera sa petite enfance à Merdrignac puis poursuit ses études en tant qu'interne au lycée Chaptal à Paris. En 1927, il choisit de faire carrière dans l'armée et s'engage au 19e Escadron du Train à Paris.
Il prépare le concours d'entrée à Saumur, école qu'il intègre en 1933 en qualité d'aspirant. A sa sortie d'école il choisit le 120e Escadron du Train stationné à Sainte-Ménehould (aujourd'hui la cité Valmy).
Le 28 septembre 1936, il épouse Raymonde Dubois, fille d'un entrepreneur local bien connu à Sainte-Ménehould.
De cette union, naîtront 3 enfants qui lui donneront 7 petits-enfants et 9 arrière-petits-enfants.
Les affectations se succèdent : Lyon, Alger, Paris, Herrenhalb, en Allemagne, où il occupera les fonctions de chef d'Etat-major au commandement du Train des troupes d'occupation.
En 1949, c'est le départ pour l'Indochine où il sert comme commandant du Train des forces franco-vietnamiennes au Sud Vietnam. Dans ces fonctions, il sera cité à l'ordre de l'Armée avec attribution de la croix de guerre des TOE avec palme et élevé à la dignité de « légionnaire honoraire de 1re classe » par le colonel Clement, commandant la 13e demi-brigade de Légion étrangère.
Nommé colonel en 1959, il assumera les fonctions de chef d'Etat-major de l'inspection du Train jusqu'en février 1963, date à laquelle il se verra confier l'un des plus beaux commandements de l'Armée, celui du Train des forces françaises en Allemagne à Baden-Baden. Promu général le 3 septembre 1966, c'est le retour en France pour une retraite bien méritée après 39 années de services. C'est à Sainte-Ménehould, berceau de la famille Dubois, que le temps s'écoulera, partagé entre la présidence des Anciens combattants, le tennis, le bridge, les réunions de famille et les voyages. Parmi les nombreuses décorations dont il est titulaire, on peut noter les suivantes : officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre des TOE avec palme à l'ordre de l'Armée, Grand Croix de l'Ordre de Francisco Miranda (Venezuela).
Le 17 décembre dernier, après 74 années de vie commune, son épouse s'en est allée, le laissant désemparé. Sa volonté était de la rejoindre au plus tôt.
Malgré son grand âge, il avait conservé une grande présence intellectuelle. Il nous laissera le souvenir d'un homme exemplaire, particulièrement courtois et souriant, aimé de tous ceux qui l'ont connu.