Hambourg En 1813,
il commandait l’aile gauche de l’armée française en Allemagne.
Victorieux et seul invaincu français de la campagne, il dut, suite aux
échecs de ses collègues et de Napoléon lui-même, se replier dans le
secteur militaire de Hambourg qu’il fit fortifier et approvisionner.
Il établit son quartier général à Hambourg (30 mai 1813);
il y fut bientôt assiégé par l’ennemi victorieux. En vain, les armées
russe, prussienne et suédoise, formant un total de 80 000 hommes,
cherchèrent-elles à s’emparer de la place et à ébranler la fermeté du
prince d’Eckmühl, leurs menaces et leurs efforts furent également
inutiles.
Ce ne fut qu’au mois d’avril 1814 qu’il consentit à remettre la place non aux généraux ennemis, mais au général Gérard, porteur des ordres de Louis XVIII. Il ne capitule que sur l’ordre de Louis XVIII après un premier refus où il avait fait tirer au canon sur le drapeau fleurdelisé du roi de France.
Pendant la première Restauration, il se retira dans ses terres de Savigny-sur-Orge.
Les Cent-Jours Après le retour de l’île d'Elbe, appelé par Napoléon I
er au ministère de la guerre,
Davout, de concert avec l’Empereur, organisa en trois mois l’armée
française sur le pied où elle était avant les événements de 1814, et créa d’immenses ressources militaires pour la défense du pays.
Toutes les mesures avaient été prises pour que, dans le courant du
mois d’août, 800 000 hommes fussent sur pied, armés et équipés
[5].
Après WaterlooIl reçut le commandement général de l’armée sous les murs de Paris après la bataille de Waterloo à laquelle il n’a pas participé.Article détaillé : Bataille de Rocquencourt.
Le 3 juillet 1815, il se disposait à livrer bataille à Wellington et à Blücher, lorsqu’il reçut du gouvernement provisoire l’ordre de traiter avec l’ennemi. Ce même jour, il signa à Saint-Cloud la convention de Paris, d’après laquelle l’armée française devait se retirer derrière la Loire.
Le 6 juillet,
le prince d’Eckmühl se mit à la tête des troupes qui abandonnaient la
capitale; avant de partir, il avait fait disposer dans le fort de Vincennes environ cinquante mille fusils, en donnant des ordres pour que ce fort ne fût, en aucun cas, livré à l’étranger.
Il organise l’armée française en deçà de la Loire en faisant évacuer tous les objets de valeur du musée d’artillerie
[6].
Quand les Autrichiens franchissent le fleuve, il lui suffit de les
menacer d’une bataille pour que ceux ci fassent chemin inverse, son
seul nom, maréchal invaincu, suffisait à faire trembler ses
adversaires, même après l’abdication de Napoléon.
Tombe de Davout
Le maréchal fit sa soumission au gouvernement royal le 14 juillet. Il remit le commandement de l’armée au maréchal Macdonald chargé de la licencier.
Quand il eut connaissance de l’ordonnance du 24 juillet, qui proscrivait les généraux Gilly, Grouchy, Exelmans, Clausel, etc., il écrivit au maréchal Gouvion-Saint-Cyr,
ministre de la guerre, pour demander qu’on substituât son nom à celui
de ces généraux, attendu qu’ils n’avaient fait qu’obéir à ses ordres.
Retiré sur ses terres, il revint toutefois pour défendre Ney, mis en accusation.
Privé de ses traitements, il connut une période difficile avant de recouvrer finalement ses titres en 1817.
Il ne parut à la cour de Louis XVIII qu’en 1818. Il rentra à la Chambre des Pairs, le 5 mai 1819 et se rallia complètement à la cause de la Restauration. Il fut élu maire de Savigny-sur-Orge de 1822 à 1823, ainsi que son fils de 1843 à 1846 et plus tard son beau-fils, le comte Vigier. Une des places principales de la ville porte leur nom.
Davout est mort le 1
er juin 1823, de phtisie pulmonaire. Il fut enterré à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (28
e division) dans une sépulture qu’il avait fait préparer pour sa famille.
Mariage et descendance Davout épousa le 12 novembre 1801 Louise-Aimée-Julie Leclerc (1772-1868), sœur du premier mari de Pauline Bonaparte, qui lui donna dix enfants, dont quatre seulement atteindront l'âge adulte :
- Joséphine Louise Antoinette Davout d'Auerstaedt (1804-1821), épouse le comte Achille-Félix Vigier
- Adèle (1807-1885), épouse le comte Étienne de Cambacérès (neveu de Jean-Jacques-Régis de Cambacérès)
- Napoléon-Louis (1811-1853), Pair de France, 2è duc d'Auerstaedt et prince d'Eckmülh, sans alliance.
- Louise-Adélaïde (1815-1892), épouse Pierre-Edmond de Coulibeuf, marquis de Blocqueville
Précédé par | Louis Nicolas Davout | Suivi par |
Jean-de-Dieu Soult | Ministre français de la Guerre 1815 | Laurent de Gouvion-Saint-Cyr |