bonjour a tous (qui es cette homme)

Sepp Dietrich (1892-1966) est l'un des rares officiers supérieurs de la Waffen-SS à ne pas être issu du corps des officiers de la Reichswehr. Combattant de la Grande Guerre, ancien des corps francs, il rejoint le parti nazi à la fin des années 20 et grimpe rapidement les échelons dans la SS. Il commande la garde personnelle d'Hitler, la Leibstandarte SS Adolf Hitler. Il commande aux pelotons d'exécution pendant la Nuit des Longs Couteaux à Munich. Il prend la tête de la Leibstandarte au cours de la Seconde guerre mondiale, avant de commander un corps blindé SS puis une armée blindée SS. En 1945, il donne l'ordre à ses troupes de reculer malgré l'injonction d'Hitler de tenir sur place.-Wikipédia francophone.

La SS gagne ses lettres de noblesse en assurant l'élimination d'Ernst Röhm et des chefs de la SA dans ce que l'histoire a baptisé “La Nuit des Longs Couteaux“, le 29-30 juin 1934. Röhm et d'autres sont abattus dans la prison munichoise de Stadelheim par des troupes SS dirigées par Dietrich et Theodor Eicke, qui chapeaute alors les SS gardiens des premiers camps de concentration, les Totenkopfverbände. L'armée, satisfaite de la liquidation du commandement de la SA, donne alors à la SS l'armement nécessaire à l'équipement d'une division. Fin 1934, la Leibstandarte dispose déjà d'un potentiel militaire conséquent, et Hitler fait bientôt de la SS une entité indépendante du parti nazi.

Quelle est la structure sociale de la SS ? Au niveau géographique, beaucoup sont originaires de Prusse-Orientale, de Berlin ou de Munich. Ce sont surtout des citadins, et pour les deux tiers des protestants. Ils font pour l'essentiel partie des classes moyennes, avec quelques aristocrates pour les gradés supérieurs. Le niveau scolaire est proportionnel au grade, justement. Etre membre de la SS est aussi un effet de mode, dans l'Allemagne nazie : Himmler a créé les Ehrenführer, des grades honoraires qui n'obligent les titulaires à aucune charge particulière. Toute l'élité socio-économique cherche alors à adhérer au cercle des amis du Reichsführer SS, lieu de rencontre qui sert également à récolter des fonds à la libre disposition d'Himmler : 342 500 donateurs en 1934.

Quelles sont les motivations des entrants ? Assurément, la volonté de faire partie de l'élite a joué. D'autant plus que les critères de sélection sont au début draconiens, et bien vite les SS sont confrontés à des difficultés de recrutement face aux besoins de l'armée : plus d'1,74 m, moins de 23 ans, pas de lunettes (alors qu'Himmler en porte), bonne condition physique et “ascendance aryenne exigée“. Le passé politique est surveillé : on refuse les membres des partis socialiste et communiste, et ceux qui ont servi dans la Légion Etrangère ou ont adhéré à des loges maçonniques. La formation est sévère, orchestrée par de futurs officiers généraux de la Waffen-SS : Paul Hausser et Felix Steiner. Une première sélection physique élimine un tiers des candidats ; le candidat retenu prête serment et part se perfectionner dans une école de cavalerie ou d'infanterie. A la sortie, un deuxième serment fait de lui un SS. Les Junkerschulen forment plus soigneusement les officiers : 15 000 entre 1940 et 1945 à Bad Tölz et Brunswick, rejointes par Klagenfurt et Prague. 40 % des candidats sont éliminés ; la formation, inspirée de celle de la Wehrmacht, comprend des cours et des exercices pratiques, une cinquantaine d'heures par semaine. Entre 1933 et 1936, 60 000 SS sont d'ailleurs exclus de l'organisation, pour divers motifs. On pousse parfois les défaillants au suicide.