la depeche du midi . Noèl au 4

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Après l'Afghanistan, Noël
Légion étrangère. C'est l'effervescence au « 4 » où 2008 aura été marquée par l'envoi de soldats en Afghanistan.

DDMChallenge sportif, repas améliorés, préparation des crèches… c'est l'effervescence au quartier Danjou, avec une impatience bouillonnante que l'on sent monter de jour en jour dans une ambiance de fête dont le point d'orgue sera Noël. Noël, où le légionnaire loin de sa famille de sang, en trouve, ici, une de cœur. « On ne le laisse pas seuls dans sa chambre, ce serait terrible », confie le colonel Stéphane Pau en expliquant comment la fête est une tradition nécessaire qui n'a rien de folklorique.

Le recrutement différent chaque année, fait que les Noëls se suivent sans jamais se ressembler. Le chef de corps explique comment les événements qui agitent le monde voient arriver, au régiment formateur, des soldats de tous les horizons. Un phénomène auquel vient s'ajouter celui, incontournable aujourd'hui, d'internet. Un million de clics par an sur le site de la Légion et à l'arrivée, parmi les engagés, des Mongols, Népalais… De nouvelles nationalités que l'on n'avait pas l'habitude de voir. Une mixité de confessions aussi : orthodoxes, musulmans, hindouiste…. qui n'empêche pas à tous les légionnaires de sacrifier à la tradition des crèches. Il y en aura huit, cette année au quartier… une par compagnie. « Notre métier, c'est de former des soldats pour les opérations. Il n'est pas question de laisser partir quelqu'un en Afghanistan qui ne le soit pas », argue le colonel Pau. Huit, c'est bien. Ce n'est pas le jury qui dira le contraire, lui qui le 24 décembre aura, comme chaque année, bien du mal à trancher.

AFGHANISTAN

Depuis le 24 avril 1964 que le 4e R. E. a quitté l'Algérie, il n'avait plus jamais envoyé de troupe avec son fanion en mission hors du sol français. Depuis, des soldats ont été appelés en opérations extérieures, mais individuellement. Cette année, en revanche, ils ont été vingt-deux du régiment chaurien sur un groupe de cinquante légionnaires à partir en mission de tutorat en Afghanistan où ils étaient les binômes de bataillons d'infanterie de l'armée nationale du pays. Pour la première fois, ce n'était pas des forces spéciales qui étaient envoyées mais des troupes d'assaut, de ligne. Le colonel Pau n'est pas peu fier de ses hommes qui ont passé au front de février à août et se sont vus décerner la Croix de la valeur militaire. Des soldats bien formés, bien préparés dont l'expérience va, à présent, profiter à leurs camarades, ici. « Équipements, tactique… du pratique. Rien ne se perd », conclut l'officier supérieur.

la depeche du midi . Noèl au 4 20081210