Oui c'est le BMC de la 1ère compagnie de la 13ème DBLE.
Et pour rendre à César ce qui est à César, ce n'est pas une de mes photos, mais une récupérée sur le compte F de mon caporal à l'époque
au Bureau Compagnie.
Description et fonctionnement
Le bâtiment se trouvait dans un coin du quartier, proche des ateliers techniques du 2A.
Il était séparé de la porcherie par la clôture du camp.
Au fond on voit la colline ou se situait le champ de tir et ou nous tirions sur des bidons au 75SR.
Il y avait dans l'entrée un bar et six ou sept chambres, dont une pour le responsable du lieu.
Recrutement des dames de compagnie .
En fait il n'y avait pas d'offres d'emploi.
Je ne sais comment mais ces demoiselles savaient quand il y avait des places de libres.
Elles se présentaient donc à l'entrée du quartier et étaient reçues par l'adjudant de compagnie.
Il les interrogeait, et voyait si elles pouvaient faire l'affaire. Age et physique. Trop souvent certaines étaient bien trop jeunes.
Ensuite après vérification des CI il voyait avec la gendarmerie de Dikhil si elles étaient fichées.
Puis si c'était bon, direction Gabode par la première liaison ( VAM ou VR ) pour visite médicale.
Une fois le top du toubib, elles pouvaient bosser.
J'ai rarement vu plus de quatre nayas au boulot.
C'était des Afars ou des Issas puisque Dikhil était à la frontière des territoires des deux ethnies.
Parfois des Ethiopiennes ou des Erythréennes .
Les préférées étaient les arabes Yémennites mais c'était rare.
Elles ne restaient pas très longtemps, étant libres de leurs mouvement et emploi.
Il y avait un responsable du pouf , un caporal-chef ancien. Je me souviens de lui : VALENTE un espagnol.
Il avait aussi une autre fonction : responsable de la ciblerie et sans doute dans l'équipe 75SR.
Horaires.
Les MdR avaient accès au BMC après la soupe du soir jusqu'à l'extinction des feux.
Ceux ayant une perm de nuit pouvaient rester.
Ensuite les S/off et rarement les Officiers pouvaient venir consommer.
Parfois les filles pouvaient aller au cinéma, et en conséquence le BMC était fermé durant la séance.
Prix : et bien je ne m'en souviens plus.
Mais on devait acheter un bon à remettre à la fille .
Il y avait un bon d'une couleur pour une passe et d'une autre couleur pour la nuit.
Les consommateurs de sexe pouvaient payer au patron ou faire crédit, l'adjudant de compagnie récupérait à la solde les ardoises.
Un infirmier notait sur un cahier tous ceux qui aller avec les filles, mais pas de présentation du service trois pièces.
Comptabilité.
Oui il y en avait une mais bien sur pas à présenter à l'intendance.
Les boissons étaient achetées prix coûtant au foyer et revendues avec un bénéfice, le même qu'au foyer.
Et on peut le dire aujourd'hui car il y a prescription et que ceux qui ont cela en place ne sont sans doute plus de ce monde il y avait
aussi un boni sur les passes.
Et cet argent était remis en liquide par le CU au responsable à Gabode de la caisse noire du régiment.
J'ai sans doute oublié certains détails mais tant pis.