LEGION ETRANGERE,KEPI BLANC,FORUM SCH(er)MUNCH
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LEGION ETRANGERE,KEPI BLANC,FORUM SCH(er)MUNCH

SOYEZ LES BIENVENUES
 
Photo du jour - 23 juil 2024 - Mon_si12AccueilS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal

 

 Photo du jour - 23 juil 2024 -

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
MEKONG

MEKONG


Masculin
Bélier Buffle
Nombre de messages : 11359
Date de naissance : 31/03/1949
Age : 75
Localisation : THAILANDE
Date d'inscription : 19/03/2015

Photo du jour - 23 juil 2024 - Empty
MessageSujet: Photo du jour - 23 juil 2024 -   Photo du jour - 23 juil 2024 - Icon_minitimeMar 23 Juil - 2:25:57

Photo du jour - 23 juil 2024 - Fb_i3484
Revenir en haut Aller en bas
MEKONG

MEKONG


Masculin
Bélier Buffle
Nombre de messages : 11359
Date de naissance : 31/03/1949
Age : 75
Localisation : THAILANDE
Date d'inscription : 19/03/2015

Photo du jour - 23 juil 2024 - Empty
MessageSujet: Re: Photo du jour - 23 juil 2024 -   Photo du jour - 23 juil 2024 - Icon_minitimeJeu 25 Juil - 1:45:04

Des Weasel M 29.

Engins blindés américains  qui ont été en service au 1er R.E.C. en Indochine.

Photo du jour - 23 juil 2024 - 603782
Revenir en haut Aller en bas
laowai

laowai


Masculin
Balance Chèvre
Nombre de messages : 4555
Date de naissance : 19/10/1943
Age : 81
Localisation : France
Date d'inscription : 01/02/2010

Photo du jour - 23 juil 2024 - Empty
MessageSujet: Re: Photo du jour - 23 juil 2024 -   Photo du jour - 23 juil 2024 - Icon_minitimeJeu 25 Juil - 2:32:00

un peu d'infos : défilé de crabes à Travinh Cochinchine

Revenir en haut Aller en bas
laowai

laowai


Masculin
Balance Chèvre
Nombre de messages : 4555
Date de naissance : 19/10/1943
Age : 81
Localisation : France
Date d'inscription : 01/02/2010

Photo du jour - 23 juil 2024 - Empty
MessageSujet: Re: Photo du jour - 23 juil 2024 -   Photo du jour - 23 juil 2024 - Icon_minitimeJeu 25 Juil - 2:47:26

Infos sur le matos  sourire



ÉTUDE sur les CRABES et le GROUPEMENT AMPHIBIE
Photo du jour - 23 juil 2024 - Petit_crabe
Crabe. Musée de la Légion Etrangère. Aubagne
 
 
LE "CRABE"
 

 
Le Matériel-Les caractéristiques d'emploi
 
 
A- CARACTÉRISTIQUES et RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX :
Le véhicule amphibie CARRIER-CARGO M.29, dit "crabe" est un véhicule entièrement chenillé susceptible d'être utilisé à terre, en zone marécageuse aussi bien que dans l'eau, en transportant une équipe de 4 hommes.
A la coque du véhicule, constituée en toles d'acier soudées sont fixés des compartiments étanches formant proue et poupe. Des capots et bouchons de vidange permettent l'épuisement de l'eau qui aurait pu pénétrer à bord. Pour réduire les risques d'introduction d'eau, une tôle de protection contre les éclaboussures fait le tour du bord supérieur de la proue.
Des tabliers rivés de chaque côté de la coque enveloppent la partie supérieure de la chenille et favorisent la propulsion du véhicule dans l'eau.
Deux gouvernails fixés à l'arrière permettent au véhicule de se diriger dans l'eau.
Un cabestan entrainé par le moteur est placé à l'avant.
Il est à noter que ce véhicule n'a pas été conçu pour l'utilisation que nous en faisons en COCHINCHINE.
Ce matériel a été conçu pour des opérations de débarquement sur le sable et également pour la neige.

 
 1/ DIMENSIONS : (de l'étrave à l'extrémité des gouvernails)
-longueur: 4,95 m.
-largeur: 1,65 m.
-hauteur (coque non bachée): 1,20 m.
-du dessous de la coque au sol: 0,27 m.
-largeur de la chenille: 0,50 m.
-écartement des chenilles (d'axe en axe): 1,10 m.
-longueur de chenille en contact avec un sol dur: 1,95 m.


 2/ POIDS et PRESSION UNITAIRE
-véhicule vide: 2,1 T.
-véhicule chargé: 2,7 T.
-pression par cm2 sur sol gras: 140 gr/cm2.

 3/RENSEIGNEMENTS TECHNIQUES
-Moteur: 6 cylindres STUDEBAKER 75 H.P à 3800 tours Capacité du réservoir à essence : 158 litres Alimentation en essence par pompe électrique sur certains modèles, commandée par cames sur d'autres. -Embrayage: A plateau, mono-disque.
-Boite de vitesse : 3 vitesses normales et 3 vitesses réduites après crabotage d'un réducteur.
-Différenciel : Du type asservi avec commande par freins à tambour pour la direction.
-Suspension: 4 boggies de 4 galets chacun. La caisse repose sur 4 ressorts à lames, perpendiculaires transversalement au véhicule et dont les extrémités prennent appui sur deux boggies homologués.
- Chenilles : Chaque chenille est contituée par deux courroies de caoutchouc armée de 4 cables d'acier. Sur ces courroies sont fixés des patins nervurés vers le sol, et porteurs vers l'intérieur, de tenons d'entrainement dans lesquels s'engagent les dents du barbotin; deux filins d'acier renforcent, en outre, la chenille en réunissant chaque extrémité du patin. La tension de la chenille est réglée par la poulie avant.
- Barbotin : Le barbotin se compose de deux flasques avec chacune un secteur denté pour entrainement de la chenille. Ces flasques sont évidées pour permettre le rejet à l'extérieur du sable ou de la neige. Ces flasques sont reliées entre elles par des boulons. Les dents de la chenille viennent s'engager entre les deux flasques.


B-PERFORMANCES et POSSIBILITÉS

Vitesse :
-de croisière, sur route : 25 MPH
-de pointe sur petites distances : 36,4 MPH
-dans l'eau (sans courant) : 4 MPH
-en rizière ou marais : de 3 à 20 MPH

Rayon d'action :
-sur terre (avec une consommation moyenne de 1,10 litre au mile) : 175 miles.
-dans l'eau calme (avec une consommation moyenne de 12 litres à l'heure) : 56 miles.
-en rizière ou marais : 50 miles.

La légèreté et la fragilité relatives du train de roulement et de la chenille interdisent des déplacements importants sur route. Il est donc nécessaire, en cas d'opération sur le sol, de transporter les "crabes" à pied d'oeuvre sur des remorques appropriées, sur camions ou par bateau.
Par contre, la largeur de la chenille et la faible pression unitaire qui en résulte rendent le véhicule apte aux déplacements dans les zones marécageuses. Dans l'eau, les évolutions du véhicule sont faibles, mais relativement lentes et un courant même faible (1 mètre à la seconde les gène fortement) dérive, changements de directions fréquents,etc...
Les"crabes" peuvent facilement sortir de l'eau à condition que l'accès à la berge soit en plan incliné. Ces véhicules peuvent grimper des pentes de 30 à 40° mais en raison de la faible "hauteur d'attaque" de la chenille un obstacle présentant un bord franc de 35 à 40 cm les arrête. Aussi, le"crabe" pour sortir de l'eau est contraint de chercher un emplacement favorable : plage, affaissement de la berge. Un cabestan commandé par le moteur et placé à l'avant du véhicule, permet parfois avec l'aide du cable accroché à un arbre de franchir un passage difficile. Toutefois, il est rare de trouver un arbre à proximité et le plus souvent il y aura lieu d'aménager la berge. Des demi-chenilles H.S placées la face interne au sol et cramponnées permettent dans certains cas la sortie du véhicule.


C-POINTS FAIBLES
 1/COQUE
La faible épaisseur des tôles rend la coque vulnérable aux chocs. Elle est donc susceptible d'être faussée et percée très facilement. La rouille attaque fréquemment les lignes de soudure des compartiments étanches. Ces derniers doivent donc être, dès que possible débarrassés de toute trace d'eau (7 bouchons de vidange à gauche, 1 à droite, 1 pompe d'épuisement dans le lot de bord). Les tabliers latéraux qui enveloppent la partie supérieure de la chenille sont nécessaires à la propulsion du véhicule dans l'eau. Il faut leur éviter tout choc susceptible de fausser un profil déterminé. Il faut les relever hors de l'eau.
 2/MOTEUR
a) Sur les 9/10° des "crabes" actuellement livrés l'alimentation du carburant se fait par pompe électrique. Cet organe est délicat, l'axe de la turbine se grippe facilement. Le démontage lui-même de la pompe doit se faire avec beaucoup de précautions.
b) Le démarreur de ce moteur est difficilement accessible. Il faut pour l'atteindre démonter embrayage et boite de vitesse.
c) le Delco est également peu accessible (calage,lubrification ).
d) pour éviter un échauffement dangereux de l'eau de refroidissement il faut laisser ouvert le volet de radiateur en cours de marche et enlever le thermostat.
e) La courroie de ventilateur doit être changée sur les "crabes" neufs, c'est à dire ayant été stockés longtemps. Elle est difficilement accessible, il faut sortir l'axe du cabestan et le radiateur.

 3/TRAIN DE ROULEMENT
a) chenilles : les chenilles ne sont pas d'une conception très mécanique et ont une durée très courte (350 à 600 miles) par rupture d'abord des cables stabilisateurs, puis des cables de traction logés à l'intérieur des chemins de roulement en caoutchouc.
b) barbotin et poulie folle : le barbotin et la poulie folle sont souvent détériorés par les corps étrangers entrainés par la chenille. Le bourrage de l'herbe arrive à faire travailler les flasques jusqu'à rupture des boulons et goujons les maintenant. Les trains de roulement n'ont pas été conçus pour rouler dans l'herbe; il faut parfois une demi-heure pour dégager les barbotins au burin et au marteau. Cet inconvénient serait sans doute évité si le barbotin était constitué d'un seul secteur denté et sans évidement, et si la chenille comportait alors deux secteurs dentés au lieu d'un, et encadrait le barbotin. Un rapport technique a préconisé des déflecteurs en toles pour chasser l'herbe. L'expérience peut être tentée. Il est à craindre que le déflecteur ne soit lui-même un élément de bourrage. Le changement de chenille, le changement de barbotin ou poulie est très long. Il faut compter parfois deux heures suivant le terrain et parfois plus si le "crabe" est à demi immergé.
c) galets de roulement et galets porteurs : les galets tournent vite, ils se détériorent par corps étrangers comme les barbotins et poulies. En roulant sur route, la chaleur arrive à décoller la bande de caoutchouc. Les galets demandent un entretien minutieux. Ils doivent être montés avec une graisse Water Pump, étanche à l'eau (G.4) et entretenus avec une graise plus fluide (G.3) sans quoi, on arrive à la détérioration des mouvements, des joints d'étanchéité, et à la rupture de l'axe. Un galet se change assez rapidement sans décheniller.
d) suspension : les ressorts de suspension et de tension sont faibles. Cette faiblesse provient d'ailleurs et encore du terrain pour lequel il n'était pas conçu. Les fréquents passages de diguettes font travailler les ressorts au momment ou le "crabe" est en équilibre sur la diguette et au choc de réception. Le choc est réduit avec un très bon conducteur.

 4/EMBRAYAGE
L'embrayage est relativement délicat; (c'est une question de conducteur). Le plus souvent le conducteur a tendance à laisser patiner son embrayage au passage de la diguette pour freiner le véhicule et éviter le choc de réception.
 5/ENTRETIEN
Le "crabe" est un engin délicat. Après toute opération d'une durée de deux à trois jours il faut compter une journée entière d'entretien et vérification.

D-RADIO

Le véhicule est normalement construit pour recevoir un poste placé sur un support devant les trois passagers arrière et une antenne sur la partie arrière gauche de la coque.


E-ARMEMENT

Un dispositif spécial permet de doter chaque crabe soit d'un F.M BREN soit d'une mitrailleuse de 30. Il y a en plus un mortier de 60 par peloton avec un dispositif permettant de tirer du véhicule. Antérieurement, il avaitété utilisé un armement plus lourd (mitrailleuse de 50). Cette formule a été rejetée à cause de son poids et son encombrement. Récemment des cannons de 57 sans recul ont été expérimentés avec succés. L'équipage est doté de son armement individuel et de grenades. Les grenades offensives sont particulièrement nécessaires pour fouiller les zones de palmiers d'eau et pour certaines destructions (sampans). Le véhicule n'est pas un char, son armement n'a que la valeur de l'armement de son équipage.


F-TERRAIN

Ses terrains de parcours sont la rizière. Ses obstacles sont :
a) les diguettes qui ralentissent sa marche.
b) les rachs ou canaux à bord franc qui l'obligent à rechercher un point de passage ou en aménager un et contraint le peloton et souvent l'escadron à se resserrer pour passer en colonne. Cet obstacle est celui qui fait perdre le plus de temps. Certains rachs se passent facilement à marée haute mais sont presque impraticables à marée basse.
c) certains terrains particulièrement fangeux où il n'y a pas suffisament d'eau pour flotter et une vase manquant de consistance pour adhérer.
d) la rizière fraichement labourée est très lourde. Les massifs d'herbe flottante, que l'on rencontre dans les giongs, bourrent devant le crabe.
e) les terrains couverts (cocoteraies ou villages Palmiers d'eau). La fouille de ces terrains est plutôt du ressort de l'infanterie et ne peut être donnée normalement comme mission aux Unités Amphibies.


G-TRANSPORT

Le "crabe" peut difficilement effectuer sur route un déplacement supérieur à 5 ou 6 kms.
-Trois moyens de transport:

 1/ TRANSPORT PAR BATEAU
Le L.C.T (Landing Craft Transport) Anglais, contient 25 "crabes". Sur une bonne plage,l'embarquement se fait en vingt minutes, le débarquement en dix minutes.Le L.C.T Américain ne contient que 12 "crabes".
 2/ TRANSPORT PAR CAMION
Le "crabe" pesant 2400 kgs peut être aisément transporté sur : G.M.C-DODGE-CANADA-DIAMOND
L'embarquement se fait à l'aide de rampes de bois (deux madriers accouplés par douze liteaux en bois qui forment crampons). La rampe à 3m80 de long, 32 cms de large et 8 cms d'épaisseur. Une équerre de fer placée à une extrémité forme crochet pour fixer la rampe à l'arrière du G.M.C.
-Avec rampes, durée de l'embarquement : 1 heure.
-Avec rampes, durée du débarquement : 3/4 d'heure.
Dans le cas d'une route en remblai, et si le G.M.C peut se placer en contrebas, l'embarquement et le débarquement peuvent se faire sans rampes ce qui réduit de moitié les temps précités.

 
L'ÉVOLUTION DE L'EMPLOI TACTIQUE DU "CRABE"
A-LES DÉBUTS :
Les M.29 C. découverts dans les surplus américains de Manille, en 1945, sont achetés par une commission française et dirigés sur l'Indochine.
En Cochinchine,groupés par 6, ils constituent les pelotons utilisés pour effectuer des reconnaissances en rizière. Montés par des équipages sans formation mécanique et équipés seulement d'armes individuelles, leur puissance est faible, aussi ne leur confie-t-on que des missions à rayon d'action limité. Par ailleurs, l'effectif de ces pelotons à 6 crabes est insuffisant pour mener à bien les travaux de force nécessaires pour dépanner le matériel enlisé, et à plusieurs reprises, des équipages doivent abandonner leurs crabes sur le terrain après y avoir mis le feu. Ces expériences malheureuses ont cependant permis d'entreprendre des études sur kes possibilités de ce matériel et de tirer des conclusions favorables à leur mise en oeuvre. Aussi, le Colonel de SÉRIGNÉ, commandant le secteur d'HOCHMON (dans lequel les"crabes" ont été expérimentés) conclut-il à la nécessité de former des unités organiques composées d'équipages spécialisés et comprenant un nombre de véhicules suffisant pour que la réunion de ces équipages soit à mëme de dépanner les crabes et d'assurer leur protection.

B-LA PÉRIODE HÉROIQUE DES RAIDS DE CAVALERIE. AUTONOMIE ET SUPREMATIE DES CRABES :
Le Premier Groupe d'Escadrons du Premier Régiment Etranger de Cavalerie est désigné pour mettre sur pied deux escadrons de "crabes".
 1/ ORGANISATION
Il est alors organisé sur le type suivant :
-équipage de 4 hommes.
-peloton de 8 crabes:

 -1 chef de peloton
 -1 porte-mortier
 -2 patrouilles de 3 crabes (souvent réduites à 2,faute de personnel,ce qui réduit le peloton à 6 )
-escadron à :

 -1 P.H.R : 2 crabes de commandement et 3 crabes de dépannage
 -3 pelotons
-groupe d'escadrons :

 -3 crabes de commandement
 -2 escadrons semblables
 1 atelier 3° échelon, mais lié par la route


 2/ DOCTRINE D'EMPLOI
Implanté en bordure de la Plaine des Joncs, le Groupe d'Escadrons opère sans cesse dans cette région, refuge d'éléments rebelles importants et centre d'organisation politico-militaires. Petit à petit des enseignements sont tirés des expériences et des études faites. Dans une directive parue en novembre 1948, le Commandant du 1 G.E du 1 R.E.C présente une doctrine d'emploi dont il y a lieu de se rapeller que, certaines conceptions parfaitement valables en 1948-1949, sont aujourd'hui largement dépassées. Profitant de l'autonomie que leur donnent leur puissance de feu et leur mobilité, les Escadrons, transportés sur L.C.T et utilisés en Groupe reçoivent des missions:
-de reconnaissances lointaines.
-de bouclages
-de poursuite et de raids de destructions.
Les plans de manoeuvre sont de plus en plus osés au fur et à mesure que les équipages sont mieux entrainés. Utilisant au maximum leur vitesse pour surprendre, sans lui laisser le temps de fuir ou de se resaisir, un adversaire qui les craindra encore pendant plus d'un an les Crabes peuvent alors être considérés comme la Cavalerie Amphibie du Delta Cochinchinois. Après avoir précisé que de même que dans une unité de chars :
-la patrouille ne doit pas être dissociée.
-le peloton est l'unité de combat.
-l'escadron est l'unité tactique indissociable.
La directive du Commandant du 1 G.E.du 1 REC n'hésite pas à affirmer : "le crabe ne peut et ne doit pas être accompagné par l'infanterie. Celle-ci ne ferait que retarder la marche des Escadrons... Si la nécessité de l'infanterie se faisait sentir pour fouiller certaines zones, c'est que le terrain aurait été mal choisi. Dans les terrains parcourus par les "crabes", l'infanterie se fatigue extrèmement vite et, par la même, ne pourra jamais suivre une bande rebelle qui se trouve,elle sur son terrain. Le rôle de l'infanterie sera donc, d'une part, la fouille des zônes couvertes,d'autre part, les bouclages. Les escadrons de Crabe, eux, devant manoeuvrer et rabattre les rebelles vers l'infanterie; Infanterie et Marine devront boucler les trois côtés du quadrilatère et les crabes déboucheront sur le quatrième côté et fonceront au milieu. C'est avec la Marine (qui les transportent et les appuient) et surtout avec l'aviation d'observation et de chasse (avec lesquelles ils sont en liaison radio directe) que les Crabes ont à travailler. C'est le temps de la "Grande Peur", des raids en Plaine des Joncs, des exploits sportifs. Les résultats ne se font pas attendre. Inquiétés par la fréquence des interventions, leurs conséquences désastreuses et l'étendue des rayons d'action, les dirigeants rebelles déplacent leurs organisations fixées de cette zône pour les transporter en des endroits moins vulnérables.

C-ÉNERGIQUE RÉACTION VIET MINH (1949-1950).LES CRABES SE RAPPROCHENT DE L'INFANTERIE.

Mais, pendant ce temps, le Viet Minh s'est renforcé et organisé. La terreur que lui inspiraient les Crabes a en partie disparu, et fin 1949 ce sont les premiers accrochages sérieux que des manoeuvres adroites arrivent cependant à résoudre encore facilement.Début 1950, c'est le gros accrochage. La manoeuvre de cavalerie ne réussit plus à bousculer le Viet Minh qui s'enterre, organise le terrain et dispose maintenant d'armement lui permettant de détruire une unité de Crabes mal engagée ou en difficulté (d'autant plus facilement que le crabe n'est pas blindé). A partir de ce moment les crabes regardent de plus en plus vers l'infanterie avant d'aborder une lisière, ou s'engager dans une région de parcours difficile. Parralèlement,l'infanterie se heurte, principalement dans les régions de TRA-VINH (Cis-Bassac) et de SOC_TRANG (Trans-Bassac, ou dans ces contrées, les rizières sont délimitées par d'immenses "giongs", cordons littoraux sablonneux couverts d'une végétation très dense particulièrement favorable à des embuscades) qui à partir de fin 1949 deviennent de nouveaux théatres d'opérations, à de solides résistances organisées selon les méthodes de combat défensif des petites unités européennes. Pour appuyer l'infanterie,le Commandement fait alors appel aux "crabes". Flanquant les Bataillons au plus près des couverts, les Escadrons les éclairent et, en cas d'accrochage,manoeuvrent les résistances ou apportent l'appui de leurs feux. Désormaix,la progression s'effectue par bonds pour attendre l'infanterie qui doit exploiter le travail de reconnaissance des Crabes et pour qu'elle puisse, si nécessaire, leur porter aide ou secours dans les moindres délais. Sauf dans certains cas et dans des terrains de parcours facile, comme dans la Plaine des Joncs, les Crabes ne pourront plus être lancés seuls au loin. Dans une note de septembre 1950, le Colonel Commandant la Zone Ouest de Cochinchine fait très exactement le point de la question lorsqu'il dit :
En définitive :

1) Tant qu'un matériel blindé adopté au terrain ne sera pas mis à la disposition des Unités de Cavalerie pour prendre à son compte les missions dévolues au char...
2) Tant qu'un autre matériel ne sera pas mis à la disposition de l'infanterie pour suivre la bataille au "rythme de la cavalerie", l'équipe infanterie-chars telle qu'elle existait dans les "Combat-Command" des Divisions Blindés ne pourra être réalisée en Indochine. La bataille doit donc obligatoirement et malheuresement se dérouler au "rythme de l'infanterie".
La formule de 1948 "le Crabe ne peut et ne doit pas être accompagné par l'infanterie" est maintenant dépassée et l'on doit y ajouter que c'est le "Crabe" qui doit accompagner l'infanterie pour aider celle-ci dans sa manoeuvre. Mais cette coopération,infanterie-Crabes, est boiteuse et fait ressortir l'impossibilité, faute d'infanterie portée organique, d'exploiter à coup sur le succés ou de poursuivre le combat lorsqu'il évolue en notre faveur. Le transport de Commandos Autochtones sur les plages arrières des M29 C est expérimenté mais cette solution présente plusieurs inconvénients :
-l'unité transportée n'est jamais la même.
-les crabes ne peuvent transporter des effectifs suffisants.

On se rend compte par ailleurs de la nécessité de disposer, contre les résistances enterrées, d'un armement plus puissant que celui transporté par les crabes.

D-APPARITION DU L.V.T.CRÉATION DU TRINOME AMPHIBIE

Les problèmes à résoudre se présentent donc ainsi :
-créer des unités tactiques, placées sous un commandement unique, et comprenant :

 -des armes lourdes.
 -une infanterie organique capable de se déplacer en rizière à la vitesse des "Crabes".
 -Des L.V.T (Landing Vehicule Tracks) ou Alligators, véhicules blindés amphibies, aux remarquables qualités nautiques (une des particularités intérressantes du L.V.T, inconnue jusqu'à ce jour, est que 4 crabes peuvent dégager un L.V.T enlisé ) arrivent du Centre d'Opération Amphibies d'ARZEW et vont permettre le transport du soutien porté et des armes lourdes (canons en particulier). Il ne s'agit pas d'utiliser le L.V.T "en plus" des crabes et de l'infanterie comme un complément plus ou moins embarrassant mais de reformer, pour le combat amphibie, le trinome : reconnaissancecharinfanterie, qui a fait ses preuves dans les groupements Tactiques de la Guerre 1944-1945. Il s'agit donc de transformer les crabes en véhicules de reconnaissance et d'utiliser les L.V.T comme porte-canons et transports d'infanterie

E-CRÉATION DES GROUPEMENTS AMPHIBIES

Les escadrons de Crabes, en tant que tels, ont donc vécu et pour mieux correspondre aux transformations opérées par l'apparition du L.V.T chaque escadron devient le noyau d'un "Sous-Groupement Amphibie" qui, outre ses pelotons de crabes antérieurs, comprend 8 L.V.T et une Compagnie Portée.
A la date du 1 Septembre 1951, le 1 Groupe d'Escadrons du 1 R.E.C forme corps en devenant Premier Groupement Autonome du Premier Régiment Etranger de Cavalerie à 3 Sous-Groupements.
En même temps, au TONKIN et en ANNAM, des Groupements analogues d'abord à 2 Sous-Groupements sont mis sur pied.

F-PERSPECTIVE D'AVENIR

Après avoir été "roi", le crabe n'est plus qu'un des éléments du Groupement Amphibie dans lequel le L.V.T a le rôle essentiel. Si, dans des zones comme le Plaine des Joncs et du fait de l'origine particulière du 1 Groupement Autonome, le crabe peut jouer un rôle de premier plan pendant quelques temps encore, il convient de se dire, dès maintenant, que ce qui a été vrai en COCHINCHINE ne le sera pas nécessairement au TONKIN ou en ANNAM.
Il n'est même pas interdit de penser qu'un jour, sur tel ou tel territoire, un engin mieux adapté que le Crabe soit, dans le Groupement Amphibie, chargé de la mission de reconnaissance. Les études en cours, faites à la lumière des expériences dans chaque Groupement, permettent peu à peu la mise au point de détails techniques et surtout d'une doctrine d'emploi. Déja très étroite et particulièrement fructueuse avec les Escadrons de Crabes, la liaison avec l'Aviation d'Observation et de Chasse devra être un des atouts essentiels du Groupement Amphibie.

Etude réalisée en 1951, pour l'Etat-Major interarmées et des Forces Terrestres en Extrème-Orient.
Document collection privée.


Gérard HUCK, MEKONG et francis59390 aiment ce message

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Photo du jour - 23 juil 2024 - Empty
MessageSujet: Re: Photo du jour - 23 juil 2024 -   Photo du jour - 23 juil 2024 - Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Photo du jour - 23 juil 2024 -
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Photo du jour - 21 juil 2024 -
» Photo du jour - 9 juil 2024 -
» Photo du jour - 29 juil 2024 -
» Photo du jour - 22 juil 2024 -
» Photo du jour - 11 juil 2024 -

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LEGION ETRANGERE,KEPI BLANC,FORUM SCH(er)MUNCH :: SECTION QUIZZ a theme LEGION ETRANGERE et ARMEES-
Sauter vers: