de l’armée de Terre ont bénéficié des mesures de prolongation de service
par Laurent Lagneau · 6 décembre 2020
Le recrutement ayant été perturbé par la crise provoquée sanitaire, de même que les formations et l’organisation des concours d’accès aux écoles militaires, un projet de loi « portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l’épidémie de covid-19 » a été adopté par le Parlement en juin dernier.
L’enjeu était de permettre aux militaires devant quitter l’uniforme entre le 24 mars 2020 et le 10 janvier 2021 de prolonger leur engagement d’un an supplémentaire, qu’ils aient ou non entamé les démarches en vue de leur reconversion dans le secteur civil. En outre, un autre mesure visait à donner la possibilité aux militaires devenus civils depuis moins de trois ans de « rempiler » sous certaines conditions.
Pour l’armée de Terre, la priorité était alors de retenir ses cadres les plus expérimentés, en particulier les sous-officiers titulaires d’un brevet supérieur technique. En outre, les spécialités critiques ou sous tension devaient également être favorisées.
« Privilégiant la logique du ‘gagnant-gagnant’, les mesures promulguées le 18 juin dernier, permettent notamment de conserver le maximum de militaires d’active, en augmentant la ressource qualifiée apte d’emblée à tenir des postes identifiés », souligne la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre [DRHAT] dans la dernière livraison de Terre Infos Magazine.
Chaque année, et si l’on fait la moyenne des chiffres figurant dans le bilan social de la Défense, près de 13.000 militaires quittent définitivement l’armée de Terre. En 2019, on comptait ainsi 257 officiers, 2.259 sous-officiers et 9.957 militaires du rang.
Or, selon la DRHAT, qui parle de « résultats encourageants », les mesures prises en juin dernier auront permis à 17 officiers, 90 sous-officiers [dont 66 adjudants-chefs] et à 10 militaires du rangs de prolonger leur temps de service. Ce sont donc 127 militaires qui, souligne-t-elle, ont « profité des avantages exceptionnels offerts par ces mesures. »
« En parallèle de la remontée en puissance des effectifs qui se poursuit, l’armée de Terre s’est mise en ordre de bataille pour relever le défi de la fidélisation. Il s’agit, au travers du réengagement, de la prolongation de contrat ou de la réintégration, de capitaliser sur l’expérience acquise par nos soldats afin de reconstituer l’encadrement de contact, tout en réduisant la pression sur le recrutement et la formation », fait encore valoir la DRHAT.