Nombre de messages : 11364 Date de naissance : 31/03/1949 Age : 75 Localisation : THAILANDE Date d'inscription : 19/03/2015
Sujet: Photo du jour - 25 sept 2020 - Ven 25 Sep - 5:37:14
Tous les personnels présents sur cette photo font partie de l' histoire de la Légio en...
MEKONG
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Sujet: Re: Photo du jour - 25 sept 2020 - Ven 25 Sep - 5:40:02
On peut remarquer que deux des officiers sur cette photo ont des canes :hrte:
Pour chasser les serpents sans doute :rire:
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obenheim
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Sujet: Re: Photo du jour - 25 sept 2020 - Sam 26 Sep - 9:45:57
Indochine 1950 Constant chef de corps du 3°REI Charton son second et commandant le secteur de Cao Bang A droite Lepage commandant les Tabors marocains A gauche le Sgt Bugens, alias comte André de Broqua, porte serviette de Constant
Source: "Il y a la Légion...." de Pierre Charton
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MEKONG
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Sujet: Re: Photo du jour - 25 sept 2020 - Sam 26 Sep - 10:18:10
Bien sur camarade Obeinhein.
J'attendais ta réponse pour faire des commentaires.
Des acteurs du drame de la RC 4.
Le colonel CONSTANT commandant la zone nord du Tonkin n'est pas l'unique responsable de la tragédie de la RC 4 car l'évucuation avait été décidée par le général CARPENTIER. Mais en tant que chef de secteur il n'a pas voulu tenir compte des objection et avertissement qui prévoyaient un désastre. Mais il est entièrement responsable de la fuite et de l'abandon de LANG SON. Il a abandonné au viets magasins et matériels sans même essayer de sauver ce qui pouvait l'être. En 14/18 il serait passé au tribunal militaire et aurait probablement été fusillé.
Les colonels CHARTON et LEPAGE ne s'entendaient pas vraiment mais ne sont pas les responsables de cette défaite. CHARTON, malgré ses avertissements de ne pas abandonner CAO BANG par la route, a obéi aux ordres. LEPAGE qui commandait la colonne de secours , n'a peut-être pas était brillant sur le plan tactique, mais aussi obéi aux ordres. Et quand on tombe dans des embuscades tendues par des forces supérieures en nombre que faire : poursuivre la mission ou fuir ?
Le sergent-chef BURGENS , bien décrit par Paul Bonnecarrère dans " Par le sang versé " n'a bien sur aucune responsabilité dans cette affaire.
Mais cela reste un personnage haut en couleur de cette époque; Voilà ce qu'en dit un site historique.
En décembre 1947. sur la 3 bis, nous retrouvons Mattei et la 4° compagnie,hobereau autonome du piton de Bån Cao. ll a comme adjoint un légionnairesingulier, le major Burgens. Un homme en quête de virginité, s'était engagé dansla légion en 1945 pour sauver sa peau, car la justice expéditive de l'après guerre l'avait coudamné à mort par contumace. De son vrai nom, le Hervé de Broca,néle l7 juillet 1894 à Tavernay, en Saône et Loire, il fut un dignitaire de Vichy. Engagé sous le nom de Burgens, il se fera aussi appeler Max Bonnafous. L'homme avait alors cinquante-quatre ans. Il tentait de se disculper etdisait s'être fait légionnaire uniquement pour l'honneur, car possédant en Suisse une belle fortune. il aurait bien pu s'évanouir et disparaître comme bien d'autres, ce qui n'était pas faux. Doté d'une morale toute personnelle, d'une vénalité sans limite et d'un intellect supérieur, Burgens homme avide, était un affairiste incorrigible qui avait un sens prodigieux de l'organisation, de la débrouille pour ne pas dire de la magouille. Ancien élève de l'école normale supérieure, il était avant la guerre attaché au cabinet d'Edouad Herriot. Après l'armistice de l940, il est promu, comme le fut de Gaulle dans le ministère Reynaud, sous-secrétaire d'état auprès du maréchal Pétain qu'il vénère et encense. Son quotient intellectuel de surdoué a un penchant maléfique. Il aime l'argent et les affaires lucratives. Celles qu'il fera avec lesAllemands seront sans doute peu recommandables voire franchement condamnables. A la libération, il est poursuivi et condamné à mon par contumace car il est en fuite. Nous le retrouvons sept ans plus tard sur la R.C 3. Il est sergent-major à la 4e compagnie du 3e Etranger,sur le piton de BànCao. Le légionnaire n'est pas un couard. Il est décoré et apprécié. Il s'est battu courageusement sous les ordres du capitaine Antoine Mattei. Conquis par l'érudition et la débrouillardise de l'homme, Mattei, très pragmatique l'utilise comme secrétaire et lui a confié la comptabilité de la compagnie. Le major excelle partout. Dans ce rôle d'adjoint proche, trop intelligent et anormalement instruit, il se montre très serviable et diplomatique. Il est respecté de tous et son entregent fait merveille à la compagnie.
Une anecdote cocasse entoure le personnage. Elle est née à la suite «d'un incident de guerre», un accroc avec la population locale, quand au cours d'une opération les légionnaires ont mis le feu volontairement à un village Man dont le chef était soupçonné d'aider et de renseigner le viêtminh. Mattei avait omisde signaler l'affaire, banale pour lui. Après qu'une réclamation en dédommagement des villageois, soit parvenue au chef de corps, ce dernier exigera un rapport du chef de Ban Cao. Mattei devra réparer l'oubli et comme cela l'indispose particulièrement, il chargera Burgens d'établir le rapporthabituel circonstancié. Burgens va s'appliquer à torpiller cette affaire gênante. Extirpant du code militaire des bribes d'instructions et des renvois de règlements, il fait des interprétations d'une telle complexité et d'une telle ambiguïté que le rapport de plusieurs dizaines de pages, devient totalement incompréhensible et la conclusion est très favorable à son capitaine.