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| -Le BILOM, en Indo, cmposé d'ex LVF,Waffen SS, Dvision Charlemagne | |
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MICHAUX DCD
Nombre de messages : 32771 Date de naissance : 11/11/1931 Age : 93 Localisation : BELGIQUE Date d'inscription : 08/10/2006
| Sujet: -Le BILOM, en Indo, cmposé d'ex LVF,Waffen SS, Dvision Charlemagne Lun 27 Jan - 14:40:15 | |
| En 1948 en France , la volonté politique manque au sujet de la guerre d’ Indochine , la reconquête piétine, et devient de plus en plus exigeante en hommes et en matériel, alors que la France , ruinée , est à reconstruire, et est en proie à de nombreux conflits sociaux. Le parti communiste et une grande partie de « l’intelligentsia » luttent ouvertement contre la « sale guerre d’ Indochine ». Le corps expéditionnaire est exclusivement composé de militaires d’active et de volontaires, et ceux qui sont partis les premiers aspirent au retour, la nécessité d’une relève est évidente, mais les enga gements se font rares pour des français préoccupés par les difficultés du quotidien. En 1948 , le ministre de la défense, pense aux quelques milliers de jeunes qui croupissent dans les prisons : ceux qui ont fait le mauvais choix au cours des années de gu erre, volontaires du front de l’est, engagés de la collaboration ayant échappé à l’épuration sauvage de 1945 , mais condamnés souvent à de lourdes peines. On pense que certains de ces hommes ont déjà suffisamment payé, qu’on peut leur offrir une possibili té de rachat, mais que de toute façon, il vaut mieux faire tuer ces gens là plutôt que d’autres jeunes français. Le 27 mai , André M ARIE , ministre de la justice envoie une circulaire à l’administration pénitentiaire pour connaître le nombre de détenus susceptibles de partir pour l’ Indochine ; cela provoque divers réaction : certains se refusent à servir une république alliée des soviets, d’autres au contraire souhaitent reprendre le comb at contre l’idéologie exécrée. M ais pour la plupart, ils souhaitent prouver leur patriotisme ou tout simplement sortir de prison, et près de 40 00 volontaires se font inscrire , en sachant que la durée de l’engagement (trois, quatre ou cinq ans) sera fonction de la du rée de la peine restant à subir . Les condamnés a plus de quinze ans, et ceux atteins par la limite d’âge de quarante ans ne peuvent s’inscrire. Le g énéral R EVERS , envisage la création d’une demi brigade à trois bataillons, soit 2500 hommes qui constitueraient un renfort immédiat appréciable pour l’ Indochine , m ais afin de ne pas provoquer l’opinion, et surtout le parti communiste, il décide de procéder par étapes : Il crée le BILOM (Bataillon d’Infanterie Légère d’Outre Mer) à effectif de 708 hommes encadrés par 23 officiers et 109 sous officiers prélevés dans l’Infanterie Coloniale, il prescrit la mise sur pied à Fréjus . E t le 1 er août , sont formées deux compagnie s d e combat et un petit état - major. La note de création précise que les hommes ont un mois pour signer leur engagement. Le chef de b ataillon C LAUSSE est nommé pour prendre la tête du BILOM, le Capitaine T AP , prend la tête de la 1 re c ompagnie, et réussissent à rassembler 811 signatures. Le premier détachement devrait partir à partir du 1 er novembre , mais l’administration pénitentiaire, et la commission des grâces procèdent avec une lenteur qui confine à la mauvaise volonté : le premier détachement qui vient de Struthof comprenant 43 volontaires ne parvient à Fréjus que le 21 octobre , le second de 70 hommes le 15 novembre , puis 80 fin novembre .. . Et c’est ainsi que la constitution prend plusieurs mois de retard. Le Capitaine T AP prend en charge la formation et l’entraînement de la première compagnie. Le BILOM n’a ni drapeau, ni insigne, aucune permission n’est accordée , et l’av enir des hommes est conditionné , sans qu’aucune promesse ne leur soit fait e, par leur conduite au combat , ce qui n’est pas sans rappeler les « Bat d’Af » ou « Joyeux » qui eux étaient constitués par des condamnés de droit commun. La première compagnie embarque à bord du Pasteur le 1 er décembre 1948 , la deuxième compagnie, en gestation, mais guère avancée, et l’idée de Demi Brigade est abandonnée, et le bataillon fortement compromis. L’embarquement est perturbé comme de bien entendu par des manifestants du PC et de la CG - C ercle des D escendants des V étérans français du F ront de l’ E st (1941 - 1945) - 2 A leur arrivée a Saigon , le Général A LESSANDRI confirme aux volontaires qu’il s ne sont plus autre chose que des soldats français. - « Battez vous bien, cela seul compte » Et il affecte la première compagnie au Cambodge , qui garde son appellation de 1 er BILOM . Elle participe à la sécurité du secteur de Kompong Trach : opération de nettoyage, protection des convois, et à de nombreux combats sporadique ; c’est au cours de l’un deux qu’il subit ses première perte : le sous - lieutenant P ARISOT de B ERNECOURT est tué, ainsi que le sergent B ARATTE , plusieurs hommes sont blessés. La compagnie T AP , parfaitement rodée et opérationnelle, est affectée en mars dans le Sud Annam et s’installe à Ba Ngoi , dans le secteur de Nha Trang , elle tient plusieurs petits postes isolés, et forme l’encadrement de volontaires partisans Mois, elle participe a de nombreux combats contre les Viets. La deuxième compagnie , formée à Fréjus , embarque le 6 avril , et rejoint le Sud Annam à Ba Ngoi le 20 juin , où a lieu une prise d’arme rassemblant le BILOM, et ou sont remises les pre mières Croix de Guerre TOE au lieutenant R ITZINGER , au sergent C HRETIEN et à une diza ine d’hommes . Le 29 juillet 1949 , le BILOM est dissous, et à partir de ses unités, il est créé deux « Compagnie s de Marche du Sud Annam » aux ordres du capitaine Tap à Ba Ngoi , et du capitaine B EGUE à Khan Hoa . Au bout de six mois, la preuve est faite que les volontaires du BILOM sont des soldats français à part ent ière, reconnus aptes à servir dans n’importe quel emploi, mais cela ne modifie pas leur statut juridique, toujours incertain, il n’est toujours pas question d’amnistie, ni de réhabilitation, mais le capitaine T AP prend sur lui de nommer des caporaux, promo tion interdite par les statuts du BILOM. Des mutations sont alors effectuées par les autorités q ui savent disposer avec le BILOM d’un réservoir d’homme s compétents et d’un inépuisable dévouement, et c’est ainsi que l’on retrouvera des hommes dans tout le sud Annam et sur le plateau Moi, dans les unités montagnardes, p auvres en personnel et matériel , encadrant des tirailleurs locaux, tenant des postes perdus en brousse. N ombre de ces volontaires y laisseront leur vie, ou y seront blessés, mais aucun ne désertera ou ne sera accusé de lâcheté au combat, même s’ils n’ont pas eu la gloire t. En octobre 1950 , plusieurs d’entre eux ont été nommés sous - officiers pour leur compéte nce et leur conduite exemplaire , or ils sont toujours sous le cou p des condamnations, le lieutenant R ITZINGER alerte les autorités mais sa démarche reste vaine. I l es t tué le 10 mars 1951 dans un coin perdu des plateaux Mois (Plei Djama) , et comme si sa mort avait réveillé quelques consciences, des décisions de réhabili tation inter viennent, mais sans cohérence. D es dossiers sont rejetés, et d’autres pour lesquels rien n’avait été demandé parviennent aux intéressés par des cheminements aléatoires. Certains sont revenus à la vie civile sans rien demander, toujours sous le coup de leur condamnation, d’autres ont combattu en Algérie , certains y sont morts, d’autres sont restés dans l’armée... Aujourd’hui, il ne reste de leur aventure qu’une plaque sur un mur a Fréjus , qui porte les noms des morts du BILOM.
- Le ‟ bataillon des condamnés ” n’aura ni insigne ni fanion ; ses soldats devront gagner avec leur sang et discrètement une “réhabilitation” problématique. En octobre 1948 , des “bagnards”, menottes aux mains, certains chaussés de sabots de l’Administration pénitentiaire, sont dirigés vers le camp de Fréjus pour y constituer une unité destinée à l’ Indochine . Ce sont des détenus français condamnés pour avoir appartenu aux forma tions issues de la Collaboration
Au sujet du B . I . L . O . M . ( Bataillon d’Infanterie Légère d’Outre - Mer - 1948 à 19 50 ) , unité qui regroupait des volontaires issus de différents Centres d’internement et qui purgeait leur peine judiciaire pour avoir servi dans diverses organisations de l’Etat français et sur le front de l’Est . Certains feront carrière dans l’armée comme sous - officier ou officiers : [...] Ce ‟Bataillon des condamnés”, constitué par des hommes au courage physique indubitable qui à un moment d e leur jeunesse ont mis leur peau au bout de leurs idées, est l’illustration flagrante du « malheur au vaincu » appliqué par une démocratie médiocre. Pour moi qui fus à une époque de l’autre bord et qui, par la suite, ai combattu à côté de ces soldats français sur l’ordre de la nation et pour sa grandeur, je peux attester du courage de ces hommes de guerre. Ernst J ÜNGER a dit : « Le courage est le même des deux côtés de l’orage. » Par expérience, je le savais déjà mais, de plus, en Indochine, en Algérie, ces hommes et les miens sont morts ensemble pour une cause éternelle : la France.
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| | | MEKONG
Nombre de messages : 11358 Date de naissance : 31/03/1949 Age : 75 Localisation : THAILANDE Date d'inscription : 19/03/2015
| | | | sandor
Nombre de messages : 29899 Date de naissance : 26/01/1941 Age : 83 Localisation : 20290 BORGO CORSE Date d'inscription : 28/07/2008
| Sujet: Re: -Le BILOM, en Indo, cmposé d'ex LVF,Waffen SS, Dvision Charlemagne Lun 27 Jan - 18:13:39 | |
| merci, intéressant et méconnu par moi cet histoire, en plus sous une forme de style poésie de Maiakowski, merci Willy! | |
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| Sujet: Re: -Le BILOM, en Indo, cmposé d'ex LVF,Waffen SS, Dvision Charlemagne | |
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