Christian Piquemal, né le 17 décembre 1940 à Huos (Haute-Garonne), est un officier français, ayant fini sa carrière comme général de corps d'armée
Carrière militaire
En octobre de la même année, il intègre l'École d'application de l'infanterie de Saint-Maixent et s'engage, l'année suivante, dans la Légion étrangère. Son stage d'intégration effectué au 1
er régiment étranger d'infanterie (REI) à Aubagne, août 1964 le voit affecté à Mers el-Kébir, à cette époque base du 2
e régiment étranger parachutiste (2
e REP). Il effectue un séjour de huit mois en Nouvelle-Calédonie avec son régiment.
Promu lieutenant, il sert comme chef de section, puis comme officier chargé de l'entraînement sportif des légionnaires, et enfin en tant qu'adjoint au commandant de la 4
e compagnie du 2
e REP
2.
En juin 1967, il rejoint la nouvelle base du 2
e REP, à Calvi, qui était auparavant affectée au 1
er bataillon de Choc de la 11
e demi-brigade parachutiste de choc. Il servira aussi au 9
e régiment de chasseurs parachutistes
Ingénieur diplômé de Supélec
3, il commence, en 1969, une spécialisation en génie atomique à l'université de Paris-Jussieu et à l'École des applications militaires de l'énergie atomique, et obtient à ce titre le brevet technique d'études militaires supérieures
1 à l'École supérieure de guerre.
Nommé chef-adjoint de la section des études techniques et radiologiques de la direction des centres d'expérimentations nucléaires, il est basé de 1978 à 1980 au centre d’expérimentation du Pacifique à Moruroa (Polynésie française).
Il est chef de corps du 3
e régiment étranger d'infanterie de 1985 à 1987
4. Pendant trois ans, il est adjoint au chef du cabinet militaire de trois Premiers ministres
5 : Michel Rocard (1989-1991)
6, Édith Cresson (1991-1992)
7 puis Pierre Bérégovoy (1992)
8,9. De 1994 à 1999, il est le commandant de la Légion étrangère
10. Durant son commandement, il est à l'origine de la création d'une équipe de cross-country au sein de la Légion
11. Dans cette équipe , le caporal-chef Mohamed Ouaadi, allait remporter le marathon de Paris en 2000
12.
Christian Piquemal est promu au rang de général de corps d'armée
13 en 1999.
Il est président de l'Union nationale des parachutistes de 2004 à 2014
14.
Prise de position politique
Suite à son placement en deuxième section
15, Christian Piquemal anime le blog politique Cercle des Citoyens-Patriotes, qui vise à « préserver, restaurer les valeurs qui ont fait la grandeur et le rayonnement de la France »
16,17.
Le 6 février 2016, il est interpellé à Calais par la police après une prise de parole lors d'une manifestation contre les migrants et l'« islamisation de l'Europe »
18,19. Cette manifestation, interdite par la préfecture, était organisée à l'initiative du mouvement d'extrême droite PEGIDA
20,21.
Les réactions de ses anciens collègues sont partagées. Le 8 février, la Fédération des sociétés d'anciens de la Légion étrangère, se désolidarise de son action, tandis que le général Bruno Dary, lui aussi ancien commandant de la Légion étrangère, lui exprime son soutien en sa qualité de président de l’Amicale des anciens légionnaires parachutistes (AALP)
22, que Piquemal a présidée durant 10 ans jusqu'en 2014
23, tout en estimant qu'il n'aurait pas agi comme lui
24. Le général Didier Tauzin, envisageant se présenter à l'élection présidentielle de 2017, lui apporte son soutien et le félicite publiquement
24.
Lors de sa comparution immédiate le 8 février 2016, son audience est repoussée au 12 mai du fait de son hospitalisation à la suite d'un malaise
17. Le soir même, il accorde une interview dans laquelle il indique regretter « que Pegida se soit trouvé en même temps que [eux] sur place » mais il « ne regrette absolument pas d'y être allé »
25,23. Il est relaxé le 26 mai 2016 par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer des faits d'organisation d'une manifestation interdite par la préfecture
26.
Radiation des cadres de l'Armée
Désirant sanctionner ce manquement au devoir de réserve, le 7 mars 2016, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, demande qu'un conseil de discipline l'exclue de la deuxième section et le mette en retraite
27,28.
Le 14 juin 2016, il est entendu par le Conseil supérieur de l'armée de terre, qui transmet ensuite un rapport non communiqué au ministère de la Défense
29.
Le 23 août 2016, le ministère de la Défense publie un décret signé par le président de la République, François Hollande, le radiant des cadres de l'armée. Cela signifie que, bien qu'il conserve formellement son grade de général, le port de l'uniforme lui est désormais interdit, et il perd sa carte d'identité d'officier militaire - d'habitude cette carte est accordée à vie. Il retourne ainsi au statut de civil
29. Le 5 octobre 2016, il annonce au
Figaro son attention d'entamer une procédure de recours devant le Conseil d’État, et éventuellement devant la Cour européenne des droits de l'homme. A cette fin, un comité de soutien, présidé par le général Antoine Martinez, se monte
29. Le 22 septembre 2017, le recours est rejeté par le Conseil d'État, aux motifs que l'intéressé a manqué aux obligations de réserve et de loyauté
30,31.
Il rejoint par la suite le Conseil national de la résistance européenne
32.
Christian Piquemal