LE LEGIONNAIRE
Le légionnaire est un volontaire.
Très souvent, il a rejoint la Légion pour échapper à son passé.
En général, il l'a rejoint à cause d’une crise familiale ou personnelle ou d’un bouleversement dans sa vie sociale. L’ enrôlement massif d’Alsaciens après 1871, d’Espagnols en 1939 et d’Européens de l’Est après 1945, est un exemple frappant de ce phénomène.
Pour ceux qui sont incapables de supporter les restrictions d’un style de vie modeste, la Légion est l’occasion de mener une existence aventurière.
Dans la procédure d’enrôlement, la sélection est très rigoureuse. Beaucoup de candidats sont refusés pour des raisons médicales ou après un examen détaillé de leur dossier personnel.
Une fois qu’il a rejoint la Légion, sous un pseudonyme s’il le désire, le légionnaire, grâce au droit à l’anonymat, jouit d’une protection inégalée durant la totalité de son mandat. Seul lui est en mesure de décider quand cesser de jouir de ce droit.
Venant des quatre coins du globe, ils n'ont, au premier abord, rien en commun. Néanmoins, un objectif les rassemble: refuser l’ état de médiocrité. Fuyant la facilité, le légionnaire a courageusement rompu avec son passé et sa famille.
Ayant perdu ses racines, il est prêt à donner tout ce qu’il a, même sa vie. Cet état d’esprit soude les légionnaires l’ un à l’autre et explique la nature de leur rapport marqué par une absence de rivalité et une forte cohésion faite de rigueur, de solidarité et de respect des traditions.
Le légionnaire est avant tout un homme d’ action, courageux dans le combat et à l’esprit aventurier. Il méprise la passivité et la routine.
Il est généreux au point de sacrifier à la fois son argent et sa vie, et de ne jamais perdre la foi en ses leaders.
Cette confiance qui aveugle encourage l’ attachement et les liens entre le légionnaire et ses leaders sont caractérisés autant par le respect et l’admiration que par l’affection pure et sincère à la Légion. De son vivant, il les suivra partout et après sa mort, on ne l’oubliera jamais.
C’ est pourquoi certains considèrent la légion comme une grande famille. Un homme qui a laissé à la fois son passé et son milieu social et familial derrière lui, ressent le besoin d’ adopter un idéal lors de son séjour à la légion. Il considère cette dernière comme une patrie et est prêt à tout y sacrifier avec une générosité remarquable. Ceci explique la devise qui se trouve sur la façade du musée de la légion:
"LEGIO PATRIA NOSTRA"
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