Bases de défense : une étrange logique de proximité
Les Bases de défense (BdD), qui sont l'ossature de la réforme du soutien des armées, devaient être organisées sur une base géographique, en regroupant le soutien des unités géographiquement proches. Il y a loin de la théorie à la pratique, comme le montre le cas d'Orange (Vaucluse).
La ville abrite la base aérienne BA 115 et le 1er régiment étranger de cavalerie (REC) distant de quatre kilomètres. Comme le ministrère de la Défense fait de l'interarmées, l'alpha et l'omega de sa réforme, la logique aurait voulu qu'une BdD commune soit créée pour la BA 115, le REC et éventuellement le 1er régiment étranger de génie (REG), qui n'est qu'à 25 km.
Sauf que l'interarmées, ça ne marche pas : les aviateurs ont décidé, sans doute pour de bonnes raisons, de créer leur propre BdD pour trois bases du sud : Orange, Salon et Istres.
Le ministère de la Défense a interdit à la Légion étrangère, dont la gestion du personnel est pourtant très spécifique, de se doter de sa propre BdD. Résultat, l'armée de terre doit bricoler une nouvelle BdD qui regroupera, à Nîmes à partir de 2011, trois régiments de la Légion (1er REC, 1er REG, 2ème REI) autour du 503ème régiment du train... qui doit s'implanter sur la base aéronavale dissoute. Pour le REC, la distance avec sa BdD passera ainsi de quatre à cinquante-quatre kilomètres !
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