La Légion étrangère a été créé le 10 mars 1831 par le roi Louis-Philippe, roi des Français, à l'instigation du maréchal Soult, ministre de la guerre. Elle rassemble à cette date les différents corps étrangers de l'armée française, dont les gardes suisses, issus de la Paix perpétuelle signée après la bataille de Marignan et le régiment Hohenlohe.
La Légion commence à se former, ses cantonnements sont à Langres, Bar-le-Duc, Agen et Auxerre. Les anciens des gardes suisses et du régiment Hohenlohe sont placés dans le 1er bataillon. Les 2e et 3e reçoivent les Suisses et les Allemands, le 4e est réservé aux Espagnols et Portugais, le 5e aux Sardes et Italiens, le 6e aux Belges et Hollandais et le 7e aux Polonais.
La Légion Etrangère française a été créée pour soutenir la guerre en Algérie. Des légions successives ont été également levées pour augmenter les forces françaises dans la guerre de Crimée, dans la guerre franco-autrichienne et au Mexique.
Au commencement, la Légion s'avère être un moyen très efficace pour retirer les éléments les plus « indésirables » de la société française du 19ème siècle. Ses rangs ont été remplis de meurtriers, d'évadés, de mendiants, de criminels de droit commun et d'immigrés non désirés.
Au début, le légionnaire était très mal formé, peu ou pas payé, et ne recevait que le plus sommaire des équipements : vêtements et nourriture.
L'unité avait tendance à ne pas être motivée, car ses raisons de rejoindre la Légion étaient le plus souvent le désespoir et l'instinct de survie plutôt que le patriotisme. Certains légionnaires essayaient très probablement d'échapper à de graves problèmes.
Les conditions de vie et de travail étaient terribles, et leurs premières campagnes étaient des affaires pour la plupart sanglantes.
En conséquence, la désertion était traditionnellement un problème important pour la Légion. Forger une force de combat efficace, à partir d'un ramassis de soldats peu motivés, s'est avéré une entreprise des plus difficiles.
Dans ce but, la Légion a rapidement développé une discipline incroyablement stricte, dépassant de loin celle de l'armée française régulière.